CE1 et CM2 : coup d'envoi des évaluations nationales, pour rien ?
Français et mathématiques. Partout en France, les écoliers de CE1 et CM2 planchent cette semaine sur les évaluations nationales. Des évaluations dont, on le sait déjà, les résultats ne seront pas remontés au ministère de l'Education nationale par les rectorats : ces remontées, le tout nouveau ministre de l'Education n'en veut pas, il avait prévenu avant même sa nomination au gouvernement.
Ces évaluations nationales, mises en place sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, n'ont jamais été très populaires chez les enseignants, comme dans les fédérations de parents d'élèves. Présentées à la fois comme un moyen pour les enseignants de connaître le niveau de leurs élèves et comme un outil de pilotage global du système éducatif, elles étaient vertement critiquées sur les deux points.
D'abord parce qu'elles sont réalisées trop tard — presque à la fin de l'année — pour être utiles aux enseignants. Quant aux statistiques nationales, elles étaient surtout utilisées pour de la communication gouvernementale.
Evaluation du système éducatif
"On va revenir à des pratiques plus républicaines ", a prévenu Vincent Peillon. Le ministre promet la mise en place, comme dans les grands pays modernes, d'une "évaluation du système éducatif global, de la performance des élèves, qui soit incontestable du point de vue scientifique et objectif" . Une mise en place dès cet été.
Le gouvernement veut aller vite dans sa refonte de l'école. Collectif budgétaire en juillet, mesures d'urgences en septembre et loi d'orientation et de programmation à l'automne. Les premières mesures, symboliques, ont été bien accueillies par les enseignants. Leurs attentes pour la suite sont fortes.
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