Caen : la sécurité, rôle de la police municipale
"On se déplace dans Caen
pour protéger les citoyens"
Pour maintenir l'ordre dans la ville, la police
municipale Caennaise compte 60 agents répartis en différentes brigades :
la brigade moto, une brigade voiture, une brigade VTT, et même une brigade
équestre. Cette dernière donne "une
image plus positive et abordable des forces de l'ordre." Avec eux travaillent aussi des agents de
stationnement et des agents de sécurité scolaire, comme Nathalie, ici, au
collège Brunet. La taille de la police municipale reste un choix de la mairie "à Nice, par exemple, il y a 450 agents" .
"La ville
de Caen n'a pas un taux de délinquance élevé" , c'est ce qu'a déclaré Erwan, motard de catégorie C.
Capitale de la Basse-Normandie, Caen est une ville moyenne d'environ 100 000
habitants, elle est touristique et étudiante. Considérée comme calme, Caen
comporte cependant deux quartiers classés ZSP (Zone de Sécurité
Prioritaire) : la Grâce de Dieu et la Guérinière ; et une ZUS (zone
urbaine sensible). "On se déplace
dans Caen pour protéger les citoyens" nous affirme Erwan.
L'intervention dans la ville se fait partout de la même manière, cependant,
précise-t-il "dans certains
quartiers, on va prendre plus de précautions, éviter des couloirs cachés, ne
pas longer des barres d'immeubles."
Être policier municipal, c'est "protéger
les citoyens, rendre service, maintenir l'ordre, aider les victimes, intervenir
sur des accidents" .
Les missions des policiers municipaux sont variées :
marchés, carnavals, cross scolaires, mais aussi surveillance des soirées
étudiantes du jeudi, parfois agitées, et cette année, le 70ème anniversaire du
Débarquement et les jeux équestres mondiaux.
Des actions de prévention, comme l'opération
tranquillité vacances, permettent d'établir des liens avec les habitants . Des réunions de quartier et des
interventions dans les classes sont également mises en œuvre pour que les
citoyens comprennent la fonction de policier.
Claude nous a expliqué que "seuls huit agents sont concernés par la brigade moto; nous
intervenons toujours en duo, par mesure de sécurité" . Quatre motards
patrouillent en ville du matin jusqu'au soir. Ils travaillent un samedi sur
deux et un dimanche sur six.
"On a de plus en plus de
compétences"
Pour entrer dans la police municipale, nos deux motards,
après avoir réussi leur concours, ont suivi une année de formation, puis sont
passés de stagiaires à gardien, puis à brigadiers. Ils peuvent encore évoluer
et devenir brigadier chef principal. Leur regret : "qu'il n'existe pas d'école centralisée de
formation" .
"Caen n'est pas une ville à
soucis !"
Erwan avoue pourtant qu'il y a quelquefois "des risques de coups et des poursuites en
voiture, mais rarement des accidents graves" . La Police Municipale
intervient sur des cas de flagrants délits (constat et interpellation) mais
laisse à la Police Nationale ou à la BAC les interventions sur des cas de
délits majeurs. "*on a su évoluer et
se professionnaliser, et la Police Nationale se rend compte qu'elle a besoin de
nous."
- Dans certaines situations, nos policiers sont confrontés à
des personnes dangereuses ayant un comportement suspect et doivent procéder à
des palpations de sécurité. "On
a des décisions importantes à prendre qui nécessitent de savoir prendre du
recul" , nous explique
Erwan.
Pour faire face "à certains comportements violents" , les policiers municipaux
possèdent un armement de défense constitué d'armes de 4ème catégorie choisies
par le maire : matraque, bâton de défense, gilet pare-balles, bombe
lacrymogène et pistolet : "le
tout peut peser jusqu'à 10 kilos ! "
"Les
armes sont définies par des textes réglementés et leur emploi régi par un code
de déontologie" expliquent
les brigadiers. Un comportement différent doit être adopté en fonction des
situations pour protéger le citoyen et l'agent. En toutes circonstances, Erwan
et Claude considèrent que leur "première
arme est le dialogue ! Le
pistolet est vraiment le dernier recours" . Leurs interventions sont
diverses, mais leur mission première est avant tout notre sécurité.
Nous avons demandé à Erwan et Claude comment, finalement,
ils voient leur métier "c'est un
métier varié, chaque jour est différent, on a de quoi travailler, mais il
demande du calme, du vécu, c'est difficile à faire très jeune" . Les jeunes Caennais que nous sommes
en sont désormais convaincus.
Mélanie, Rachel, Mahé, Ismaël, Maxen,
Timothée, Mehdi et Camille, élèves de 3ème3 au collège Henri
Brunet
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