Assouplissement des groupes de niveau au collège : "On a été entendus", salue le Snes-FSU qui évoque un "recul de la ministre"

La ministre de l'Éducation a déclaré qu'elle allait "introduire une certaine souplesse" dans l'instauration des groupes de niveau. Ces groupes étaient "massivement rejetés dans toute la communauté éducative", rappelle Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, jeudi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Des élèves écoutent leur professeur dans une salle de classe. Image d'illustration. (JEFF PACHOUD / AFP)

"C'est un recul de la ministre", a estimé la secrétaire générale du Snes-FSU Sophie Vénétitay jeudi 7 mars sur franceinfo, après que la ministre de l'Éducation a déclaré qu'elle allait "introduire une certaine souplesse" dans l'instauration des groupes de niveau au collège en français et mathématiques, en préservant des moments "en classe entière". "Ces groupes de niveau étaient massivement rejetés dans toute la communauté éducative", assure la représentante du principal syndicat du second degré.

"On a été entendus" par la ministre, poursuit-elle. Dans le plan baptisé "choc des savoirs" annoncé par Gabriel Attal en décembre, alors locataire de la rue de Grenelle, qui comprend vingt mesures, la création de groupes de niveau a suscité beaucoup d'opposition de la part des syndicats enseignants. "Le bon principe est que les élèves puissent travailler en petits groupes", explique Sophie Vénétitay. "Il faut que le ministère entende ce qu'on dit, c'est-à-dire des petits groupes, des moyens pour faire réussir les élèves et faire confiance aux professeurs qui connaissent les élèves", ajoute-t-elle.

La crainte d'un fonctionnement "nébuleux"

Si les établissements vont pouvoir "mettre en place des petits groupes", la secrétaire générale du Snes-FSU pointe un manque d'information sur l'organisation de ceux-ci. "Ça semble assez nébuleux", abonde-t-elle. "On parle d'élèves de 11 ans à qui on demande de passer d'une classe à un groupe, à une autre classe, à un autre groupe", s'inquiète Sophie Vénétitay.

"Il ne faudrait pas que ça se transforme en choc de complexification."

Sophie Vénétitay, du Snes-FSU

sur franceinfo

Selon elle, la solution adéquate est de maintenir les élèves par classe "tout au long de l'année" et seulement "une fois par semaine, ils ont une heure en petit groupe en français, en mathématiques ou autres et qui leur permet vraiment de travailler avec le même professeur tout au long de l'année et de surmonter leurs difficultés".

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