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Vidéo Admission post-bac : "L'université va dire 'oui' dans tous les cas" selon Frédérique Vidal

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Admission postbac : "l'université va dire "oui" dans tous les cas" selon Frédérique Vidal
Admission postbac : "l'université va dire "oui" dans tous les cas" selon Frédérique Vidal Admission postbac : "l'université va dire "oui" dans tous les cas" selon Frédérique Vidal (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Le 7 janvier, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal est l'invitée de "Dimanche en politique". Elle revient notamment sur la réforme de l'admission à l'université, effective dès 2018.

Le 7 janvier, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, est l'invitée de Francis Letellier sur le plateau de "Dimanche en politique" . L'occasion de revenir, entre autres, sur la réforme de l'admission post-bac et sur Parcoursup qui accompagnera les élèves de terminale vers l'enseignement supérieur dès 2018. L'avis des professeurs pèsera désormais davantage dans la balance. "Entre le 22 janvier et le 22 mars, c'est la construction des 10 vœux d'orientation. L'avis des deux professeurs principaux est important et le fait qu'il y en ait deux est une garantie supplémentaire pour ceux qui s'inquiètent", précise la ministre.

A l'université, des cours de remise à niveau pour certains

Pour Frédérique Vidal, "il est important d'avoir l'avis de ceux qui connaissent les élèves. L'université va dire 'oui' dans tous les cas, mais elle adaptera les parcours. Par contre, à l'intérieur des enseignements, certains points nécessiteront une mise à niveau pour certains étudiants. Ces remises à niveau auront lieu en marge des cours choisis, en aucun cas il ne s'agira d'une année blanche ou d'une année perdue pour les étudiants", conclut-elle.

La ministre a par ailleurs commenté la visite, le 5 janvier, du président turc Erdogan en France, en rappelant la répression qui s'abat sur certains universitaires turcs. "J'ai souhaité développer le programme d'accueil envers les universitaires étrangers, dont la moitié sont turcs."

Apprendre aux étudiants à identifier les sources d’information

A l'occasion de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron a proposé l’élaboration d’une loi contre les "fake news" au moment des campagnes électorales. L'Etat entendrait-il faire le tri entre les "bonnes" et les "mauvaises" informations ?

Frédérique Vidal insiste, dans le domaine de l’information, sur le rôle de l'université pour la formation des esprits. "Les universitaires doivent s'emparer de cette problématique. Je me souviens lorsque j'enseignais, nous étions au début du clonage de la brebis Dolly. Lorsque je demandais à mes étudiants si le clonage humain était possible, plus de la moitié répondaient par l'affirmative. En fait, ils avaient trouvé cette fausse information sur le site des "raéliens". A l'université, on doit apprendre à identifier l'information et les sources."

Le réchauffement climatique au centre de la recherche

"Dimanche en politique" revient ensuite sur la tempête Eleanor, qui a frappé la France début janvier 2018 avec un bilan humain et un coût financier importants. Le dérèglement climatique est de plus en plus souvent pointé du doigt comme responsable de ce type de phénomène.

Pour attirer en France des chercheurs du monde entier spécialisés dans la lutte contre le réchauffement climatique, le président Macron avait lancé un appel en juin 2017. Cela avait provoqué la colère de certains scientifiques français, qui estimaient que les budgets nationaux étaient déjà insuffisants. La ministre en charge de la Recherche a néanmoins confirmé le succès de l'opération, avec 255 dossiers de candidature ; une vingtaine ont d’ores et déjà été sélectionnés pour une première vague, et les chercheurs s'installent dans les laboratoires universitaires à Paris et en région.

Laïcité : "Pas besoin d'interdire le voile à l'université"

Interrogée sur le port du voile à l'université, la ministre a été très claire : "Je suis profondément attachée à la loi de 1905. Pas besoin d'interdire le voile à l'université. On y vient pour se former, pas pour faire du prosélytisme, c'est tout." En revanche, à l'occasion d'une question sur la laïcité, Frédérique Vidal a estimé que les convictions religieuses devaient rester "uniquement" dans "la sphère privée". 

Que pense-t-elle de l'expression "radicalisation de la laïcité" utilisée par Emmanuel Macron en décembre 2017 devant les représentants des cultes pour insister sur les risques d'une conception intolérante de la laïcité ? "Lorsqu'on utilise la laïcité pour poser le débat de l'islam, c'est une erreur", estime Frédérique Vidal, en accord avec le chef de l'Etat.

"La laïcité, c'est la liberté de conscience et c'est mettre dans la sphère privée les convictions philosophiques, religieuses des individus pour garantir qu'ils puissent continuer à les avoir. Elles n'ont pas à rentrer dans la sphère publique."  Ces propos ont suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux, et elle a cherché à les rectifier par un tweet plus tard dans la journée : "La laïcité c'est la liberté de croire ou de ne pas croire et de l'exprimer dans le respect de l'ordre public." 

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