Absences non remplacées de professeurs : le SNES-FSU comprend "l'angoisse, voire le désespoir des parents d'élèves" qui lancent une action en justice contre l'État
"On comprend l'inquiétude, l'angoisse, voire le désespoir des parents d'élèves", a indiqué Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, lundi 22 mai sur franceinfo, alors que le collectif #OnVeutDesProfs, qui rassemble des parents d'élèves de toute la France mécontents des absences non remplacées de professeurs, lance une deuxième action collective en justice contre l'État.
Ce collectif regroupe des parents d'élèves qui "voient les heures de cours perdues s'accumuler et surtout qui sont très en colère par rapport à l'absence de réponse satisfaisante de l'État", a souligné Sophie Vénétitay. "Ce n'est pas une nouveauté", a-t-elle reconnu, dénonçant le manque d'action de l'État en la matière. L'État "préfère bricoler à coups de petites annonces, de job dating", a-t-elle déploré. L'Éducation nationale est "la plus grande enseigne de bricolage de ce pays", a-t-elle cinglé. Pour la secrétaire générale du SNES-FSU "fournir des heures de cours avec des personnels formés et recrutés pour ça" est pourtant "la base de l'Education nationale".
En avril, Emmanuel Macron a annoncé une "hausse inconditionnelle" de la rémunération allant "jusqu'à 500 euros par mois" pour les enseignants qui accepteront de nouvelles missions, sur la base du volontariat. Une "tromperie", selon Sophie Vénétitay pour qui ce "pacte" mis en place pour les enseignants revient à "travailler plus pour s'épuiser plus. (...) Il faut bien que les parents entendent que ce pacte ne permettra pas de combler les heures perdues par des absences non-remplacées", a-t-elle expliqué. La vraie solution est de revaloriser réellement, du point de vue salarial, les enseignants, et d'améliorer nos conditions de travail et ainsi de recruter pour assurer toutes les heures de cours", a-t-elle poursuivi.
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