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En Arabie saoudite, les restaurants et les cafés n'ont plus l'obligation de disposer d'entrées séparées pour les femmes

Sous l'impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, le royaume est entré dans un vaste programme de réformes qui comprend un assouplissement des interdictions pesant sur les femmes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme saoudienne, le 18 septembre 2019 à Riyad (Arabie Saoudite). (FAYEZ NURELDINE / AFP)

Nouvelle (petite) avancée pour les femmes saoudiennes. Les restaurants et cafés en Arabie saoudite n'ont plus l'obligation de disposer d'entrées séparées pour les femmes, ont indiqué dimanche 8 décembre les autorités du royaume ultraconservateur. Ces établissements devaient jusqu'alors prévoir deux entrées, une pour les hommes seuls et une autre pour les femmes et les familles.

Le ministère des Municipalités et des Affaires rurales a annoncé dimanche sur Twitter la suppression de plusieurs obligations pour les restaurants, dont celle d'avoir "une entrée pour les célibataires et une entrée séparée pour les familles". Il n'est pas clair dans l'immédiat si la levée de l'obligation concerne aussi l'intérieur des établissements, où il est fréquent d'avoir une salle pour les hommes seuls et une autre pour les familles, même si ces dernières années certains restaurateurs ont profité d'une relative libéralisation pour créer des salles mixtes.

Une répression accrue

Sous l'impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, l'Arabie saoudite est entrée dans un vaste programme de réformes qui comprend un assouplissement des interdictions pesant sur les femmes, avec en particulier l'accès au permis de conduire et la possibilité d'obtenir un passeport sans l'aval d'un tuteur masculin. Il y a encore trois ans, la police religieuse contrôlait sévèrement les hommes et femmes, les chassant hors des centres commerciaux pour aller prier et réprimandant quiconque se mélangeait au sexe opposé. En parallèle, le pouvoir a toutefois accentué la répression contre les dissidents et militantes féministes, dont une douzaine sont encore emprisonnées voire, pour certaines, soumises à la torture selon leurs familles et des organisations de défense des droits humains.

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