Cet article date de plus de sept ans.

La lieutenant-Colonel Karine Lejeune dénonce les différentes violences faites aux femmes

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Brut : La lieutenant-Colonel Karine Lejeune dénonce les différentes violences faites aux femmes
Brut : La lieutenant-Colonel Karine Lejeune dénonce les différentes violences faites aux femmes Brut : La lieutenant-Colonel Karine Lejeune dénonce les différentes violences faites aux femmes (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Dans une interview pour Brut, la porte-parole de la gendarmerie rappelle toutes les formes de violences conjugales.

En France, 223 000 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint. Seulement 14% d’entre elles portent plainte.

Karine Lejeune, lieutenant-Colonel dans la gendarmerie, rappelle que le viol conjugal n’est reconnu que depuis 2006 dans la législation française : « Jusque-là, on était encore dans la perception du devoir conjugal. Donc il faut effectivement sensibiliser l’ensemble des acteurs, y compris les forces de sécurité intérieure. C’est ce que fait la gendarmerie depuis un certain nombre d’années. ».

Car la violence au sein du couple peut prendre bien des formes : « Dans les violences conjugales, on a bien évidemment la violence physique, c’est celle qu’on voit immédiatement. Mais on est aussi confrontés à de la violence psychologique, verbale, économique et également sexuelle, et ça c’est extrêmement important de l’avoir en ligne de mire parce que les victimes quand vous leur parlez du viol conjugal, pour elles ça n’existe pas. ».

Pourtant, dans 37 % des cas de viols, c’est le conjoint qui est l’auteur des faits.

Etre attentifs aux signes

Selon la gendarme, la prévention passe avant tout par « une éducation qui doit être menée, en particulier vis-à-vis des plus jeunes, pour leur expliquer le respect entre les hommes et les femmes. ».

Les enfants ont en effet tendance à reproduire les schémas familiaux qu’ils connaissent : « Il y a la prise en compte des enfants dans les familles qui sont témoins des violences conjugales, parce qu’on sait qu’un enfant qui est élevé dans un climat de violences et qui voit un de ses parents victime et un de ses parents agresseur, a un certain nombre de chances de reproduire le schéma soit en tant qu’agresseur soit en tant que victime. ».

Pour briser le silence des victimes, des campagnes de sensibilisation sont mises en place dans tout le pays depuis plusieurs années. 

« Il faut continuer, pour inciter les victimes à briser l’emprise des violences conjugales, pour que ces femmes victimes de violence comprennent que le problème ne vient pas d’elles, que la seule solution pour elles, c’est de partir. ».

En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon ou ex compagnon.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.