#IWasCorsica, le "MeToo" des femmes corses
Des jeunes femmes corses ont fait le choix de briser la loi du silence et de dénoncer les agressions sexuelles dont elles disent avoir été victimes. Elles veulent interpeller l'opinion publique.
Sur les murs d’une ville encore endormie, elles placardent un témoignage tout entier en lettres capitales, en plein cœur de la cité : "J’avais 15 ans, le silence puis le déni, le dégoût de soi, des hommes, et la dépression". Né sur les réseaux sociaux, le mouvement I was Corsica rassemble des centaines de personnes dans les rues d’Ajaccio et de Bastia (Corse). Des femmes souvent très jeunes ont déposé des dizaines de plaintes pour viol ou agression sexuelle.
"Le courage est contagieux"
Près de Bastia, rencontre avec l’une des premières à rompre le silence : Lina Marina, 18 ans. Elle dit avoir été violée par un homme majeur alors qu’elle n’avait que 15 ans. "Je ne veux plus que ça arrive à personne. Le courage est contagieux, c’est pour ça que l’on dénonce", témoigne-t-elle. Scarlett Giorgi a, elle aussi, dénoncé l’agression sexuelle qu’elle a subie par deux adolescents dans son village, alors qu’elle avait 14 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.