Cet article date de plus de quatre ans.

Emmanuel Macron annonce "sept jours obligatoires" dans le congé paternité allongé à un mois

"Lorsque l'enfant arrive au monde, il n'y a aucune raison que ce soit juste la maman qui s'en occupe", a déclaré le président dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors d'une visite d'un centre de protection maternelle et infantile (PMI), mercredi 23 septembre 2020 à Longjumeau (Essonne). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Emmanuel Macron a officialisé la décision de porter le congé paternité en 2021 à "un mois", mercredi 23 septembre, ajoutant qu'il y aurait "sept jours obligatoires", dans un message publié sur Instagram et Facebook. "Nous allons porter le congé paternité à un mois, un mois au sein duquel il y aura sept jours obligatoires pour chaque jeune papa", a déclaré le chef de l'Etat à l'issue du Conseil des ministres.

"La mesure entrera en vigueur, compte tenu des modalités techniques, à partir du 1er juillet" de l'année prochaine, a par la suite précisé le président de la République, lors d'une visite à la Maison de la Petite Enfance de Longjumeau (Essonne). "Les sept jours obligatoires, c'est la garantie que tous les pères pourront le prendre, quelle que soit leur situation", a déclaré Emmanuel Macron, en rappelant que les pères en CDI étaient plus nombreux à le prendre que ceux en CDD.

C'est ce qui va permettre de sanctuariser a minima ce temps obligatoire. [C'est ce] qui va aussi créer un standard avec ce mois qui était fortement demandé.

Emmanuel Macron, président de la République

face aux journalistes

>> Allongement du congé paternité : trois questions sur la période cruciale des 1 000 premiers jours de l'enfant

L'Elysée avait déjà annoncé la veille que la durée du congé paternité allait passer de 14 à 28 jours, ajoutant que la part obligatoire dans ce congé restait à déterminer. "Quatorze jours, ce n'était pas suffisant, tout le monde le disait, c'était en plus assez inégalitaire", a justifié mercredi matin Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux, expliquant cette réforme au nom de l'égalité entre les hommes et les femmes – "lorsque l'enfant arrive au monde, il n'y a aucune raison que ce soit juste la maman qui s'en occupe", a-t-il dit. Il en va aussi de l'égalité entre les nourrissons en matière d'"éveil affectif et cognitif".

Actuellement, il existe deux congés, cumulables, après la naissance d'un enfant : le congé de naissance, financé par l'employeur et auquel tout second parent a droit, fixé à trois jours ouvrables et celui de paternité et d'accueil de l'enfant, indemnisé par la Sécurité sociale et sans période obligatoire jusqu'ici.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.