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Égalité professionnelle femmes-hommes : le volet contrôles et sanctions "est un effet d'annonce"

"Il faut des moyens et des sanctions" a réagi jeudi sur franceinfo Julien Boeldieu, secrétaire national du syndicat CGT de l'inspection du travail, après la présentation du plan d’action pour "une égalité professionnelle réelle entre les femmes et les hommes". 

Article rédigé par franceinfo
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La ministre du Travail Muriel Pénicaud et Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité hommes-femmes, le 9 mai 2018 à Paris. (LEON TANGUY / MAXPPP)

Le volet contrôles et sanctions du plan de lutte gouvernemental contre les inégalités salariales entre les femmes et les hommes "est un effet d'annonce", a jugé Julien Boeldieu, secrétaire national du syndicat CGT de l’inspection du travail (SNTEFP-CGT), jeudi 10 mai sur franceinfo.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, ont présenté le 9 mai 15 mesures pour une meilleure égalité professionnelle. Parmi ces mesures, il y aura l'obligation de résultat pour les entreprises en matière d'égalité homme-femme. La ministre du Travail a annoncé l'augmentation des contrôles.

"Madame Pénicaud nous explique qu'elle va multiplier par quatre les contrôles. Chiche ! Mais dans ce cas-là, il faudra multiplier par quatre le nombre d'inspecteurs et de contrôleurs du travail. Or, la tendance est à la baisse parce que madame Pénicaud mène un véritable plan social dans les services", a estimé Julien Boeldieu.

"Il faut des moyens et des sanctions"

Le représentant syndical a listé les régions touchées par ces suppressions de postes : "46 sections d'inspection du travail supprimées en Ile-de France, 15 en Nouvelle Aquitaine, 24 dans le Grand-Est, 18 en Rhône-Alpes alors qu'il y a que 29 recrutements pour l'année 2017", a-t-il détaillé. "Le gouvernement pourra très bien nous imposer d'aller faire ces contrôles mais cela veut dire que l'on va délaisser d'autres sujets", a-t-il mis en garde.

"Il faut des moyens et des sanctions", a-t-il insisté mais a précisé que "les sanctions ne concernent que les entreprises de plus de 50 salariés. Cela laisse la moitié des salariés sur le carreau. En réalité, on ne pourra contrôler qu'une partie infime d'entreprises", a-t-il expliqué.

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