Egalité femmes-hommes : près de 17 000 entreprises n'ont pas rempli l'index, selon Elisabeth Borne
L'index comprend cinq critères, dont l'écart de rémunération femmes-hommes, l'écart dans les augmentations annuelles ou encore l'écart dans les promotions.
La ministre du Travail indique dans Le Parisien, dimanche 4 octobre, que 16 680 entreprises de 50 à 250 salariés n'ont pas encore rempli l'index d'égalité professionnelle. Depuis mars 2019, chaque entreprise d'au moins 250 salariés doit calculer et publier tous les ans sur internet son indice d'égalité femmes-hommes. C'est aussi le cas depuis mars 2020 pour les entreprises de 50 à 250 salariés.
L'index d'égalité femmes-hommes comprend cinq critères : l'écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points).
"En mars 2020, 77% des entreprises de plus de 1 000 salariés avaient renseigné leur index. Elles sont aujourd'hui 97%", précise Elisabeth Borne. Dans celles de moins de 250 salariés, "52% ont fait l'effort de le remplir malgré le contexte sanitaire et économique", ajoute la ministre, qui va "maintenant mobiliser les services de la Direction générale du travail pour contacter les 16 680 entreprises de 50 à 250 salariés qui n'ont pas encore rempli cet index".
Plus d'une centaine de mises en demeure
En 2020, 4 000 interventions ont été effectuées auprès d'entreprise dont la note était trop basse, avec 116 mises en demeure (dont 93 pour non-déclaration et 21 pour absence de mesures correctives). "Deux entreprises ont été sanctionnées. L'une d'elles devra payer une amende équivalente à 0,8% de sa masse salariale", a déclaré Elisabeth Borne, précisant que des secteurs "sont à la traîne", comme celui de la construction, de l'énergie ou des industries extractives.
"Je trouve choquant que 37% d'entreprises comptent encore moins de deux femmes parmi leurs dix plus hautes rémunérations. Il y a toujours un plafond de verre", a ajouté la ministre du Travail, prévoyant une concertation avec les partenaires sociaux afin de compléter l'index avec un indicateur supplémentaire sur la part des femmes dans les cadres dirigeants.
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