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A New York, dix statues de femmes installées sur une avenue pour lutter contre le sexisme

Les statues de l'actrice Cate Blanchett, de l'animatrice de télévision Oprah Winfrey et de l'astronaute Tracy Dyson s'alignent désormais sur la 6e avenue de Manhattan.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La statue de l'animatrice télévisée Oprah Winfrey et celle de l'astronaute Tracy Caldwell Dyson réalisées par les artistes australiens Marc et Gillie Schattner, le 27 août 2019 sur la sixième avenue de Manhattan à New York. (CATHERINE TRIOMPHE / AFP)

Dix statues de bronze de femmes s'alignent désormais sur la 6e Avenue new-yorkaise, à proximité du Rockefeller Center. Elles représentent toutes des personnalités américaines, à l'exception de la primatologue anglaise Jane Goodall.
 
Elles sont l'oeuvre d'un couple d'artistes australiens, Gillie et Marc Schattner, qui entendent remédier à l'inégalité criante entre hommes et femmes concernant les statues new yorkaises mais aussi internationales

Parmi les femmes choisies par des internautes pour être représentées, on trouve les actrices Nicole Kidman et Cate Blanchett, l'animatrice de télévision et femme d'affaires Oprah Winfrey, la championne olympique de gymnastique Gabby Douglas, l'astronaute Tracy Dyson ou la chanteuse Pink - toutes représentées dans une posture conquérante, avec aux pieds une fleur de leur choix.

Un projet à vocation internationale

Il s'agit pour les artistes Gillie et Marc Schattner d'une première étape d'un projet à vocation internationale. Ils font valoir sur leur site internet que les statues honorant des femmes ne représentent que 3 ou 4% des statues de New York, Londres ou Sydney, si l'on exclut "les figures symboliques qui ornent les fontaines ou les façades (...), essentiellement des coquilles vides d'un physique féminin idéalisé".

Les statues new-yorkaises ne sont que le début d'un projet appelé à s'étendre à d'autres pays, à commencer par le Royaume-Uni et l'Australie, pour inclure "une plus grande diversité de race, de classe, de compétences, d'orientation sexuelle et d'expression du genre", écrivent les artistes sur leur site.

Réactions positives des passants 

Quelques passants interrogés au hasard semblaient séduits. "Je trouve que c'est magnifique, je suis très impressionnée", a estimé Leslie Daniels, électricienne de 46 ans. "Nous les femmes contribuons grandement à la société, et on nous ignore". "Je suis toujours pour l'émancipation des femmes, et tout ce qui y contribue est une bonne chose", a confié de son côté Corinne Gudovic, venue de Chicago pour affaires, séduite par la statue de Jane Goodall.

Le choix de New York n'est pas anodin: la mairie de la capitale financière américaine, dirigée par le démocrate Bill de Blasio, s'est publiquement engagée à ériger plus de statues féminines, et doit notamment installer d'ici fin 2020 à Brooklyn une statue de Shirley Chisholm, première femme noire élue au Congrès en 1968.

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