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Trafic de cocaïne : un douanier "modèle" de Roissy mis en examen et placé en détention provisoire

Ce douanier est soupçonné d'avoir touché entre 45 000 et 50 000 euros par valise de cocaïne qui arrivait à Roissy et qui en repartait. Il est mis en examen avec onze autres personnes, a appris franceinfo lundi, de source judiciaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un douanier français (image d'illustration). (ERIC PIERMONT / AFP)

Un douanier "modèle" de Roissy, salué par sa hiérarchie et qui a défilé l'an dernier sur les Champs-Elysées, est mis en examen avec onze autres personnes dans une affaire de trafic de cocaïne en provenance de l'Amérique latine, a appris franceinfo lundi 13 mars de source judiciaire. Le douanier âgé de 35 ans est placé en détention provisoire avec dix autres personnes. Une dernière personne est placée sous contrôle judiciaire.

Après avoir été présentées à un juge d'instruction ce dimanche, ces 12 personnes ont été mises en examen pour importations de stupéfiants en bande organisée, trafic de stupéfiants, blanchiment d'importation de stupéfiants en bande organisée et trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Les interpellations ont eu lieu mercredi dernier à Roissy et en région parisienne.

De la cocaïne acheminée en région parisienne

Selon les enquêteurs, le douanier est soupçonné d'avoir laissé passer chaque semaine des valises remplies de cocaïne. À l'aéroport, des complices récupéraient une à deux valises de 60 kilos d'une valeur de 4 millions d'euros en provenance du Mexique ou de Colombie, selon les prix de revente. Les enquêteurs estiment que ce douanier a touché entre 45 000 et 50 000 euros par valise de cocaïne qui partait de l’aéroport de Roissy.

Les trafiquants interpellés en même temps que B., le douanier, sont des "criminels de haut vol", selon les mots d’un bon connaisseur du dossier qu’a pu joindre franceinfo. La cocaïne qu’ils arrivaient à faire passer par Roissy était ensuite acheminée partout en région parisienne, pour alimenter le marché de la drogue en Île-de-France.

Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a réagi vendredi dernier. Il a demandé "la fermeté la plus totale" après l'arrestation de ces personnes. "Je refuse qu'une dérive individuelle jette le discrédit sur l'ensemble des agents qui, chaque jour, luttent sans relâche contre tous les trafics", a affirmé Gabriel Attal, en charge des douanes, dans son communiqué.

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