Anne Hidalgo veut ouvrir un lieu d'accueil à Paris "dès cet été" pour les consommateurs de crack
Les lieux d'accueil des toxicomanes mêleront soins, hébergement et espaces de consommation.
Alors que le crack continue de faire des ravages à Paris, la maire Anne Hidalgo a annoncé mercredi 7 juillet qu'elle entendait ouvrir "un premier lieu de prise en charge" des consommateurs de cette drogue dure "dès cet été" dans la capitale. La socialiste a appelé le gouvernement "à soutenir" les élus parisiens "dans le déploiement de cette solution",lors du Conseil de Paris.
Anne Hidalgo réclame depuis plusieurs semaines l'ouverture de nouveaux lieux d'accueil des toxicomanes mêlant soins, hébergement et espaces de consommation. Une position qui ne plait pas du tout à l'opposition de droite, vent debout contre les salles de consommation à moindre risque (SCMR) dites "salles de shoot", un terme réfuté par l'élue socialiste.
Plusieurs salles pourraient ouvrir à Paris
"Nous sommes prêts à en ouvrir plusieurs, disséminées sur l'ensemble du territoire parisien et, en lien avec l'Etat, au sein du Grand Paris", a affirmé la maire de Paris, qui a ouvert une première "salle de shoot" dans la capitale en 2016. Sa majorité a "identifié quelques sites susceptibles d'être adaptés dans différents arrondissements, dont certains fonctionnent déjà comme centres d'accueil et d'accompagnement ou comme espaces de repos".
Mais "de tels dispositifs intégrés ne sont pas prévus en l'état actuel de la réglementation française", une "difficulté majeure" pour la maire socialiste, possible candidate du PS à l'élection présidentielle. Début juin, le ministre de la Santé Olivier Véran a jugé "positif" le bilan des deux SCMR à Strasbourg et Paris, dont le cadre dérogatoire prend fin en 2022.
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