: Reportage Ă La Rochelle, les douaniers Ă pied d'Ćuvre pour tenter d'empĂȘcher l'arrivĂ©e massive de cocaĂŻne en France
Les garde-cĂŽtes commencent leur surveillance ce jour-lĂ Ă l'aĂ©roport de La Rochelle, d'oĂč ils dĂ©collent dans leur hĂ©licoptĂšre, pour un exercice. FrĂ©dĂ©ric LĂ©tuvĂ©, le commandant de bord, repĂšre rapidement un Zodiac Ă©chouĂ©. "Ăa pourrait ĂȘtre quelqu'un qui vient rĂ©cupĂ©rer quelque chose qui a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© sur l'Ăźlot", comme un ballot de cocaĂŻne, explique-t-il.
Selon la technique du "drop-off" des trafiquants, la cargaison de drogue, Ă©quipĂ©e de puces GPS, est jetĂ©e Ă la mer depuis un cargo, le bateau-mĂšre, pour ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ© par une petite embarcation, le bateau-fille. Mais cette fois, il s'agit finalement de pĂȘcheurs, rectifie le commandant de bord.
La surveillance se fait donc dans les airs, mais aussi sur mer, pour les garde-cÎtes, et notamment à bord de La Seudre, vedette de 32 mÚtres, pour préparer une inspection.
Une aiguille dans une botte de foin
Le briefing est assuré par le douanier Régis, qui évoque "un bateau qui vient de Rotterdam, donc un cargo sensible au niveau des produits stupéfiants". Il explique qu'il va falloir "mettre l'accent sur les cabines vides, et éventuellement sur les cabines des membres d'équipages qui seraient susceptibles de débarquer à La Rochelle", et ajoute aussi avoir demandé l'hélitreuillage d'une équipe cynophile.
Un coup de Zodiac plus tard, et les douaniers sont à bord, armés, avec Pierre-Louis, le maßtre-chien, qui est hélitreuillé avec Joss, son labrador. "Là , il n'y a pas de réaction du chien, donc on va pouvoir passer à la cabine suivante", détaille Pierre-Louis. Lui et Joss fouillent les cabines, la salle des machines, le poste de pilotage, à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin sur un vraquier de 228 mÚtres.
Pendant ce temps, deux plongeurs, dont RĂ©gis, inspectent la coque. Notamment ce qu'on appelle les Sea-Chest. "Ce sont les prises d'eau de mer sous les cargos qui servent Ă rĂ©frigĂ©rer les moteurs", raconte RĂ©gis. "Les coffres sont trĂšs importants, et les narcotrafiquants utilisent ces endroits caractĂ©ristiques du bateau pour cacher de la marchandise de fraude", dĂ©taille le douanier. Finalement, les Ă©quipes ne trouveront aucune marchandise suspecte.Â
Les saisies sont rares Ă La Rochelle. L'annĂ©e derniĂšre, il y a eu 102 navires inspectĂ©s par la brigade, dont 22 cargos, et trois contrĂŽles positifs seulement, pour du tabac de contrebande.Â
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