Rave-party en Ille-et-Vilaine : huit personnes en garde à vue, dont deux organisateurs présumés
De l'argent, de la drogue et du matériel ont été saisis par les enquêteurs.
Huit personnes ont été placées en garde à vue, après la rave-party qui s'est tenue du jeudi 31 décembre 2020 au samedi 2 janvier 2021 à Lieuron (Ille-et-Vilaine), indique samedi après-midi le parquet de Rennes dans un communiqué. Parmi elles, deux jeunes de 22 ans interpellés dans une commune d'Ille-et-Vilaine après une vaste opération de gendarmerie. Ils sont soupçonnés de faire partie des organisateurs, et n'ont pas antécédent judiciaire.
Une enquête ouverte
Une perquisition a permis de saisir une somme d'argent "paraissant", selon le parquet, "résulter du partage de la caisse de cet événement" qui s'est révélé payant, ainsi que des produits stupéfiants, un poids lourd et un important matériel de sonorisation (16 enceintes de mur de son, cinq platines, une table de mixage, une platine lumière, deux groupes électrogènes et une rampe d'éclairage).
Trois participants sont par ailleurs en garde à vue pour infractions à la législation sur les stupéfiants, deux personnes sont en garde à vue car elles détenaient du matériel de diffusion sonore (une table de mixage et un groupe électrogène) et une personne est en garde à vue pour recel de vol.
Une enquête a été ouverte pour "organisation illicite d'un rassemblement festif à caractère musical", "mise en danger de la vie d'autrui", "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "dégradation du bien d'autrui en réunion" ou encore "travail dissimulé", "tenue illicite d'un débit de boissons" et "infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l'usage".
"Eviter toute impunité"
"L'action de l'État a permis de mettre fin sans violences à une fête illicite troublant fortement l'ordre public et de conduire une enquête judiciaire propre à éviter toute impunité. La véritable autorité de l'État réside dans cet équilibre exigeant", a expliqué Philippe Astruc le procureur de la République de Rennes.
Par ailleurs, les gendarmes ont établi 1 225 "infractions Covid" (aux masques, rassemblement et couvre-feu) et 420 infractions diverses dont 225 en lien avec les stupéfiants, a précisé dans un tweet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.