Plan d'action contre le crack : "Je ne peux pas laisser dire que nous sommes inactifs", martèle Laurent Nuñez, préfet de police de Paris
Le nouveau préfet de police de Paris a ordonné mardi une opération de police dans un square du nord-est de la capitale où sont regroupés depuis un an les consommateurs de crack.
"Je comprends la détresse de certains riverains mais je ne peux pas laisser dire que nous sommes inactifs", a réagi jeudi 15 septembre sur franceinfo Laurent Nuñez, successeur de Didier Lallement en tant que préfet de police de Paris, au sujet du trafic de crack. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lui a donné un an pour l’éradiquer.
Une opération de police ordonnée par Laurent Nuñez a leu lieu mardi matin dans un square du nord-est de la capitale où sont regroupés depuis un an les consommateurs de crack. "Nous déployons tous les jours près de 200 policiers" dans le but de "disperser les consommateurs de crack" et "interpeller les trafiquants", a-t-il précisé. Onze personnes ont été placées en détention depuis le 4 août.
"Il reste beaucoup à faire, mais nous sommes déterminés à le faire."
Laurent Nuñez, préfet de police de Parisà franceinfo
Pour répondre au fléau du trafic de crack, ce dernier souhaite bâtir "un plan de prise en charge de ces consommateurs", avec "des mesures sanitaires, sociales, psychologiques, voire psychiatriques pour essayer de faire en sorte que ces personnes sortent de l'addiction au crack". "C'est évidemment l'ambition du plan, mais dans le même temps, il faut aussi avoir une action de police répressive qui est absolument indispensable", a-t-il poursuivi.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin doit se rendre bientôt en Afrique de l'Ouest dans le cadre de la lutte contre ce trafic. "La plupart des vendeurs de crack sont des Sénégalais en situation irrégulière", a ajouté le préfet de police. "L'action que nous menons, c'est aussi une action de reconduite à la frontière de ces vendeurs de crack. Nous avons besoin de fluidifier la relation avec un certain nombre d'autorités de ces pays d'Afrique de l'Ouest pour pouvoir obtenir plus facilement des laissez-passer consulaires pour permettre de pouvoir reconduire ces trafiquants", a-t-il conclu.
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