Drogue : un "mur de la honte" qui fait débat
Face aux ravages du crack qui sévit dans le nord-est parisien, un mur a été construit entre Pantin (Seine-Saint-Denis) et Paris, provoquant la colère, l’incompréhension et la crainte des riverains.
Il n’aura fallu que quelques heures pour qu’il soit érigé, sur ordre de la préfecture de police de Paris. Et quasiment aussi peu pour qu’il soit contesté. Ce mur, qui serait une construction "provisoire", s’est imposé après que des consommateurs de crack ont été déplacés par le ministère de l’Intérieur dans un jardin situé entre la capitale et la ville de Pantin. Mais, selon les élus et les riverains, il faudra plus qu’un tunnel bouché par des parpaings pour empêcher les consommateurs de crack d’entrer dans la ville.
Une décision "absurde"
"Ce mur est le symbole de cette décision qui est absurde", selon Bertrand Kern, l’édile de la ville de banlieue parisienne qui explique qu’il "suffit de faire le tour à quelques dizaines de mètres" pour pouvoir pénétrer dans le quartier. De leur côté, les riverains ne sont pas rassurés par la présence de ce mur, synonyme de l’arrivée des consommateurs de crack dans la ville. "Ça fait peur parce qu’il y a des parents qui ont des enfants, moi, quand je rentre le soir, je n’ose plus passer par le parc de la Villette".
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