Mexique : un journaliste de l'AFP spécialiste des cartels de la drogue tué par balles
Javier Valdez était un spécialiste du narcotrafic. Le journaliste mexicain a été abattu, lundi, à Culiacan, dans le nord-ouest du pays. C'est le cinquième journaliste tué depuis le début de l'année au Mexique.
"Etre journaliste, c'est faire partie d'une liste noire." Javier Valdez expliquait lui-même que son métier pouvait être dangereux au Mexique. Il avait hélas raison. Le journaliste de l'AFP a été tué par balles, lundi 15 mai, à Culiacan (Etat de Sinaloa, nord-ouest du pays). L'homme a été abattu en plein jour, aux abords des locaux de la revue qu'il avait fondée en 2003.
Javier Valdez travaillait depuis de plus de dix ans pour l’AFP dans l’Etat de Sinaloa, fief du narcotrafiquant Joaquin "El Chapo" Guzman, actuellement incarcéré aux Etats-Unis. Le journaliste, père de famille de 50 ans, était aussi correspondant du quotidien La Jornada et de l’hebdomadaire Riodoce. Au fil des années, il avait fait des cartels de la drogue sa spécialité.
Sa mort suscite l'indignation. A commencer par celle du président mexicain Enrique Peña Nieto, qui a condamné sur Twitter "ce crime indigne" et qui a réaffirmé son engagement pour "la liberté d’expression et la presse, fondamentales pour notre démocratie".
Reitero nuestro compromiso con la libertad de expresión y prensa, fundamentales para nuestra democracia.
— Enrique Peña Nieto (@EPN) 15 mai 2017
Plusieurs manifestations sont prévues, mardi 16 mai, dans les rues de la capitale, Mexico, mais aussi à Chilpancingo, dans l'Etat de Guerrero, pour demander à l'Etat d'agir. Avant Javier Valdez, quatre journalistes ont été tués depuis le mois de mars au Mexique. Selon Reporters sans frontières (RSF), le Mexique figure au troisième rang des pays les plus dangereux pour les journalistes, juste après la Syrie et l'Afghanistan.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.