Cet article date de plus de treize ans.

Double infanticide à Nice : un épisode psychotique avec délire de persécution

Deux enfants, âgés de trois ans et deux ans, ont été retrouvés morts hier dans la baignoire de leur domicile, à Nice. Leur mère a reconnu les avoir tués par noyade. Elle a été placée en hôpital psychiatrique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Actualisation - 13 août à 06h00

Cette habitante du quartier de la Madeleine, dans le nord-ouest de Nice, était une femme apparemment "sans histoire". Et pourtant, mardi matin, cette mère de famille de 39 ans a noyé ses deux enfants, Lisa, trois ans et Teddy, deux ans, dans la baignoire de leur appartement.

C'est le père qui le premier a donné l'alerte. Contacté le jour du drame par sa femme qui lui avait tenu des propos incohérents, il avait prévenu les pompiers avant de rentrer au domicile familial et de faire cette terrible et macabre découverte.

Dans le cadre de l'enquête pour homicide qui a été ouverte dès mardi, la mère a reconnu avoir noyé ses enfants, déclarant aux policiers "avoir agi pour les protéger des menaces de la mafia ". Selon les premiers éléments de l'enquête, elle aurait ensuite essayé de se donner la mort. Après avoir été entendu par les enquêteurs, le père, lui, a été mis hors de cause.

Après avoir été examinée par un expert psychiatre, la femme, prénommée Véronique, a été placée en hôpital psychiatrique. Selon le procureur adjoint du
Parquet de Nice, Jean-Yves Lourgouilloux, elle a pu agir "au cours d'un épisode psychotique avec délire de persécution ". Selon l'expert-psychiatre, a poursuivi le magistrat, elle présentait au moment des faits une " altération du discernement et du contrôle de ses actes " mais non une abolition. Elle serait donc pénalement responsable mais avec une atténuation de responsabilité en raison de son état psychique. Une information judiciaire pour assassinats va être ouverte.

Cécile Mimaut, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.