Dominique Baudis à l'Institut du monde arabe, une présidence bien luxueuse
Une présidence très (trop ?) luxueuse... Quand Dominique Baudis était à la tête de l'Institut du monde arabe, entre 2007 et 2011, il semble bien s'être octroyé quelques largesse. Du moins si l'on en croit le site d'informations Mediapart.
Il y a eu, la semaine dernière, cette affaire de notes de frais indues. 36.000 euros de restaurants, de billets d'avions... pour des déplacement et des sorties personnelles.
_ C'est l'Urssaf qui s'est émue de cette situation : en septembre 2010, Dominique Baudis a fait l'objet d'un redressement pour "frais professionnels non justifiés" et "dépenses personnels". Le principal intéressé se défend, en expliquant avoir reçu d'éminentes personnalités du monde arabe, même le week-end.
Mediapart fait aujourd'hui de nouvelle révélations, affirmant pêle-mêle que, à son arrivée à l'Institut du monde arabe en 2007, il demande une substantielle augmentation. Son prédécesseur Yves Guéna touchait 5.400 euros par mois, Baudis sera à 10.000 euros à partir du 1er décembre 2008. Le Quai d'Orsay rallonge sa subvention.
Deux ans plus tard, alors que Baudis est élu député européen, il fait modifier les statuts de l'IMA, pour éviter tout conflit d'intérêt trop visible. Il est remplacé au poste de président du conseil d'administration, et devient "président du Haut conseil" de l'IMA. Il affirme renoncer à son salaire, mais en réalité continuera à le toucher pendant six mois...
Il y a enfin un certain avantage en nature, lié à sa fonction, qui semble bien commode : une voiture avec chauffeur, à plein temps. Pour 82.000 euros par an, plus les heures supplémentaires. Soit 108.000 euros facturés à l'IMA l'an dernier, "d'après les chiffres annoncés par le directeur des affaires financières lors d'une réunion avec le comité d'entreprise en janvier 2011.
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