Dirigeables : retour vers le futur ?
A l'heure où le développement durable est davantage une nécessité et un mode de vie, plutôt qu'une tendance de saison, et en cette période de grimpe vertigineuse des tarifs du carburant, certains responsables politiques ou associatifs rivalisent d'idées toujours plus novatrices.
_ Ainsi, pour se déplacer et transporter plus "vert", le dirigeable pourrait éventuellement devancer le fret en déclin et le ferroutage en stagnation.
L'idée peut paraître saugrenue, voire illuminée, mais elle reste suffisamment solide pour que des élus de la région Ile-de-France se soient penchés sur le sujet. Les conclusions d'une étude sont attendues aujourd'hui.
Il s'agirait de remettre au goût du jour les dirigeables dits "gros porteurs", pour transporter de très lourdes charges, et atteindre des zones enclavées comme des barrages ou des grands travaux. Mais le créneau serait partiel, et ne viserait pas par exemple à se substituer au transport routier "classique". D'autant que le gaz utilisé pour atteindre les sommets, l'hélium, est très onéreux.
D'autres pistes d'utilisation concerneraient, entre autres, la surveillance du trafic routier par exemple. Ou encore des visites touristiques dans le ciel de Paris. Récemment, le très sérieux New York Times a lui aussi évoqué l'idée, qui creuserait les méninges de plusieurs pays pour le transport de fret postal, touristes ou du matériel scientifique.
Mais l'idée n'en est justement qu'une, d'autant que l'appareil volant à la mode dans la première moitié du XXe siècle présente un certain nombre de défauts, au-delà du coût de l'hélium. Sa vitesse maximale est de l’ordre de 160 km/h, il ne peut voler que par bonnes conditions météo et n’emmener que quelques dizaines de passagers.
Matteu Maestracci
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