Deux cents médecins envoyés dans les déserts médicaux
Pour lutter contre les "déserts médicaux", ces
territoires peu pourvus en médecins, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé lors du
compte-rendu du conseil des ministres l'envoi en renfort de deux cents
praticiens. L'intention est louable, notamment parce que l'urgence
guette : si, avec 216.145 médecins actifs, la France est parmi les pays
les mieux dotés, (on recense en moyenne 306,7 praticiens pour 100.000
habitants, selon le Conseil national de l'Ordre des médecins), cette densité
cache de fortes disparités. Ainsi, par exemple, quand la Picardie ne dispose
que de 239 médecins pour 100.000 habitants, la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur peut en revendiquer 370.
Scepticisme
Ces écarts sont encore plus flagrants entre les départements
ou les bassins de vie. De nombreuses mesures incitatives ont déjà été mises en
place, mais aucune n'a rencontré le succès escompté. Sur le réseau social Twitter, des
praticiens avaient même proposé leurs propres solutions à la ministre de la
Santé, Marisol Touraine. En vain.
Aujourd'hui, des voix s'élèvent déjà pour
dénoncer une énième mesure inutile. D'abord parce que les volontaires
pourraient se faire rares, malgré la garantie minimale de revenus proposée par
le gouvernement. Ensuite parce que la bonne volonté apparente du gouvernement,
ces deux cents médecins supplémentaires seront insuffisants pour couvrir les
déficits de vocations dans certaines zones.
Parmi ces sceptiques, Claude Leicher, le président de MG
France, le principal syndicat de médecins généralistes :
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