Destructions d'emplois : un triste record historique
Le nombre de salariés du secteur dit "concurrentiel" (hors agriculture et emplois publics), qui avait baissé de 100.500 l'an dernier, est ramené à 17,82 millions fin mars, selon ces données définitives de l'Insee, et qui se révèlent pires qu'une estimation provisoire livrée mi-mai.
Pôle emploi (ANPE et Unedic), dont le champ statistique est plus étroit, avait fait état
hier d'une accélération des destructions d'emplois salariés au premier trimestre, avec 175.100 pertes nettes (-1,1%), soit une chute d'ampleur inédite dans l'histoire économique française.
Sur un an, l'emploi salarié dans les secteurs principalement marchands affiche un recul de 2,3% avec 15.696.900 personnes occupées, correspondant à la destruction de 375.700 emplois depuis la fin du premier trimestre 2008.
Par rapport au quatrième trimestre 2008, l'emploi salarié a baissé de 1,5% dans l'industrie - soit 53.100 suppressions de postes (-3,1% sur un an). Il a reculé de 0,7% dans la construction (-10.400 postes) et affiche une baisse équivalente sur un an. Dans les services, le recul est de 1,2% au premier trimestre (128.900 emplois détruits dont 80.800 dans l'intérim) et de 2,3% sur un an.
Et c'est la Lorraine qui paie le plus lourd tribut. Jusqu'en décembre dernier, c'était surtout l'intérim qui servait de "variable d'ajustement". Depuis janvier, c'est le noyau dur, les CDI, qui est touché. Quasiment aucun secteur n'est épargné, même si l'automobile, le textile, l'industrie du bois et l'imprimerie souffrent le plus.
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