Des sans-papiers s'invitent à la Tour d'Argent
Parmi les sans-papiers participant à cette manifestation figurent cinq salariés de "La Tour d'Argent". En CDI, ces derniers occupent des emplois de plongeurs ou de commis. Les manifestants, qui réclament "la régularisation des sans-papiers et dénoncent l'inégalité de traitement des dossiers selon les départements", ont décoré avec des drapeaux de la CGT les salons du restaurant, situés au rez-de-chaussée de l'établissement. Ils se sont engagés à ne commettre aucune dégradation et à permettre aux clients de circuler normalement dans le restaurant.
"Les préfectures inventent des critères de sélection qui n'existent nulle part", a fait valoir Raymond Chauveau, porte-parole de la CGT, pour expliquer cette occupation. Le responsable des ressources humaines de l'établissement, Fabrice Rollo, a assuré qu'il avait "appris aujourd'hui que les cinq salariés (du restaurant) étaient sans papiers".
"Nous n'étions pas au courant. Ils avaient sans doute des papiers périmés ou falsifiés", a-t-il poursuivi, en affirmant s'être "engagé à intervenir auprès de la préfecture pour obtenir la régularisation de ces personnes". "Nous ne partirons que lorsqu'ils auront en main un récépissé de la préfecture" permettant leur régulation, a averti Raymond Chauveau.
Début août des militants CGT ont déjà occupé le salon de thé de la maison Ladurée des Champs-Elysées, avant d'obtenir, selon le syndicat, un chèque de 3.000 euros de don pour aider les salariés sans-papiers en grève à tenir financièrement jusqu'à leur régularisation. La maison Ladurée s'est engagée à continuer à accompagner ses salariés sans-papiers dans leurs démarches de régularisation avec la préfecture et elle a "accédé à la demande de pouvoir les aider pour qu'ils passent ce cap", a dit M. Voarick. Six salariés sans-papiers travaillent dans la chaîne de boulangerie Paul et six chez Ladurée, deux enseignes du groupe UES.
Fin août, à Romainville (Seine-Saint-Denis), le plus grand centre français de traitement de déchets a également été occupé par une quinzaine de travailleurs sans-papiers.
Caroline Caldier avec agences
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