Des salariés d'une entreprise d'implants mammaires menacent de faire sauter leurs locaux
Une trentaine de personnes occupe les locaux de l'entreprise PIP (Poly Implant Prothèses) depuis vendredi, à la Seyne-sur-Mer. Les salariés affirment avoir disposé des produits inflammables devant l'entreprise et être prêt à y mettre le feu si les forces de police tentent de les déloger.
Ils exigent un rendez-vous à la préfecture et veulent obtenir des “indemnités de licenciement décentes” , a-t-on appris de sources syndicales. Selon un porte-parole de la préfecture du Var une délégation sera reçue lundi.
L'entreprise PIP, qui emploie une centaine de salariés, a été mise en liquidation judiciaire le 30 mars par le tribunal de commerce de Toulon.
_ L'ex-numéro 3 mondial de sa catégorie était en proie depuis plusieurs mois à des difficultés financières et accusait un déficit de 9 millions d'euros au moment de sa liquidation.
L'entreprise varoise est également soupçonnée d'avoir commercialisé depuis 2006 des implants mammaires défectueux et non conformes à la réglementation. Le parquet de Marseille a ouvert le 23 mars une enquête
préliminaire pour “faux et usage de faux, publicité mensongère
et tromperie sur les qualités substantielles d'un produit, mise
en danger de la vie d'autrui”.
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a demandé le “retrait des implants mammaires pré-remplis de gel de silicone” fabriqués par la société varoise. Les visites de l'organisme effectuées dans les locaux de la société entre le 16 et 18 mars ont aussi permis d'établir que le gel utilisé par PIP était différent de celui déclaré lors de la mise sur le marché.
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