Des milliers de lycéens manifestent contre la réforme des retraites
Les jeunes sont-ils en train d'entrer dans le mouvement de protestation contre la réforme des retraites ? Ce souhait des syndicats semble devenir - partiellement - réalité. Samedi dernier, les lycéens et les étudiants étaient présents aux côtés des salariés dans les cortèges. Et aujourd'hui, plusieurs manifestations lycéennes ont eu lieu dans les villes moyennes de France, en Basse-Normandie, en Midi-Pyrénées, en Bourgogne ou encore en Aquitaine. Ils étaient ainsi 1.500 à manifester aujourd'hui dans le centre de Rodez, 250 à bloquer une avenue de Toulouse, 500 à défiler à Cherbourg ou encore 500 à pique-niquer devant la préfecture de Périgueux. A Angoulême, les forces de l'ordre ont été la cible de jets de projectiles.
_ Une petite centaine de lycéens et étudiants ont également manifesté devant le centre Pompidou, à Paris.
Si les manifestations se sont tenues le plus souvent sans banderole et sans slogan, la revendication est la suivante : non au recul de l'âge de la retraite. "On n'a pas envie de travailler jusqu'à je sais pas quel âge et de se tuer
au travail" affirme ainsi Alexandre, un Caennais en classe de seconde. "Mardi, on manifestera avec tous les travailleurs" ajoute un autre participant au défilé normand.
"La réforme met à mal l'emploi des jeunes"
Les 25 organisations qui composent le collectif "La retraite, une affaire de jeunes" promettent d'ailleurs pour le 12 octobre un pourcentage de
lycéens et d'étudiants en forte hausse par rapport aux deux
précédentes journées de manifestations, qui avaient coïncidé avec la rentrée scolaire.
"Le travail de pédagogie auprès des jeunes commence à
payer" note Jean-Baptiste Prévost, le
président de l'Unef, principal syndicat étudiant de France. "Les jeunes se mobilisent parce que la réforme met à mal
l'emploi des jeunes" explique de son côté Antoine Evennou, président de
l'Union nationale des lycéens.
Soucieux d'empêcher une convergence entre mouvement social
massif et révolte des jeunes semblable à celle du CPE, le
gouvernement a lâché du lest cet été. Nicolas Sarkozy a renoncé à interdire le cumul entre les
aides personnalisées au logement (APL) des étudiants et la
demi-part fiscale bénéficiant à leurs parents et a annoncé le
versement, dès septembre, d'un 10ème mois de bourse pour les
élèves boursiers - une revendication de très longue date des
syndicats.
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