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Des drones et des montgolfières pour faciliter l'accès à Internet

Google a annoncé lundi le rachat de Titan Aerospace, une société américaine qui confectionne des prototypes de drones solaires. Le géant américain compte utiliser ces drones, capables de se maintenir pendant cinq ans en altitude, pour faciliter l'accès à internet dans des zones reculées.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Capture d'écran Youtube/Google)

L'idée de transformer des engins volants en relais internet dans les zones reculées n'est pas totalement nouvelle pour Google. Le géant américain des nouvelles technologies a déjà lancé un projet baptisé "Loon", avec des montgolfières. Des tests ont commencé en juin 2013 en Nouvelle-Zélande, et un des ballons a terminé début avril un tour du monde en 22 jours.

Mais avec le rachat de la société de confection de drones Titan Aerospace, lundi, c'est une nouvelle étape que compte franchir Google. Cette petite entreprise américaine, qui emploie une vingtaine de personnes, fabrique des prototypes capables de se maintenir cinq ans en altitude. C'est précisément ce qui intéresse l'entreprise d'Eric Schmidt. "Des satellites atmosphériques pourraient aider à donner un accès internet à des millions de personnes ", a commenté un porte-parole de Google interrogé sur les raisons de cette acquisition.

Facebook et d'autres se penchent sur la question

"Les drones ont plus d'endurance que les montgolfières et on peut contrôler plus précisément leur localisation. Et contrairement aux satellites, les drones ne brûleront pas dans l'atmosphère quand leur mission sera terminée. A la place, ils peuvent facilement revenir sur terre pour être entretenus et redéployés ", expliquait de son côté Mark Zuckerberg dans un document faisant le point sur les recherches en cours pour "connecter le monde depuis le ciel "

Car Facebook participe lui aussi, avec d'autres groupes technologiques, comme Samsung, Nokia, Ericsson ou Quelcomm, à l'initiative internet.org visant à améliorer l'accès internet des zones peu développées. Le réseau social a également créé fin mars une équipe spéciale, le "Connectivity Lab", qui rassemble notamment des experts de la Nasa et les cinq salariés du fabricant britannique d'avions solaires Ascenta.

Sceptisisme chez les experts

Les experts restent toutefois mesurés quant à l'idée d'utiliser des drones ou des montgolfières pour augmenter l'accès à internet. "Tout cela est très intéressant, mais la technologie n'a pas du tout fait ses preuves ", indique par exemple Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies. "Je ne pense pas que ce soit rentable pour des entreprises comme Google ou d'autres d'installer un millier de drones juste pour donner aux gens un accès " à internet, note de son côté Jack Gold, président de la société de recherche J. Gold Associates.

D'après une source proche du dossier, les équipes de Titan devraient d'ailleurs certes coopérer avec celles de Loon, mais aussi avec d'autres travaillant sur des projets bien plus concrets, comme les services de cartographie Google Maps. Roger Kay envisage également "une action défensive " face à Facebook, ou encore un autre acteur internet, Amazon, dont le patron Jeff Bezos évoquait il y a quelques mois des projets de livraisons par drones.

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Google "ne veut pas être désavantagé au cas où ça s'avérerait un bon créneau ", dit l'analyste, "mais il est aussi possible que ça ne porte jamais de fruits ".

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