Des bizarreries dans la gestion de la SACEM
Parmi les bonnes histoires contenues par le rapport, celle de ce cadre de la Sacem, qui insultait les employés, qui roulait sans permis avec son véhicule de fonction, et qui a réussi à partir avec un chèque de plus de 200.000 euros.
_ Séjour en Guyane, achats dans les grands magasins parisiens, location de voitures et péage, y compris pendant les week-ends, le cadre dirigeant dépense sans compter avec sa carte bleue professionnelle...
A la Sacem, il est invivable, et insulte ses collaborateurs. Il refuse de payer les amendes qu'il collectionne. Frappé d'un retrait de permis, il continue à rouler avec sa voiture de fonction. L'homme va jusqu'à commettre un délit de fuite. Il blesse un ouvrier qui travaillait sur le parking.
Quand la Sacem veut le renvoyer, il menace d'engager un procès. Finalement les deux parties trouvent un accord. En plus de son indemnité de licenciement de 30.000 euros, le cadre touche une indemnité transactionnelle.
Un beau chèque de... 213.000 euros, officiellement "pour services rendus".
Pour Bernard Menasseyre, qui préside la Commission de contrôle des sociétés de perception des droits d'auteur, "peut-être ce personnage avait-il beaucoup de choses à dénoncer dans l'hypothèse d'un procès, et peut-être la Sacem a-t-elle préféré clore un débat qui aurait été gênant pour elle ? C'est une hypothèse"...
Contactée, la Sacem n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet.
Jules Lavie
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