Déminage à Brest : 16.000 déplacés... pour un obus trouvé
Brest avait des airs de grand déménagement aujourd'hui. 16.000 habitants de du centre-ville, soit un brestois sur 10, ont dû quitter leurs logements, et une maison de retraite a dû être évacuée pour le déminage des anciens ateliers de l'Arsenal, sur le plateau des Capucins (Cliquer ici pour lire notre article sur le déminage).
Après une opération de 12 h, les déplacés de la journée ont pu regagner leurs pénates ce soir, en grognant. Il faut dire que sur tous les débris métalliques repérés, un seul s'est vraiment avéré être une munition de la seconde guerre mondiale.
Pourtant, une quinzaine de débris métalliques de la taille et du poids d'une bombe ont été repérés sur le site. Et avec 30.000 bombes et 100.000 obus reçus durant un peu plus d'un mois à la fin de l'été 1944, le sous-sol de la métropole finistèrienne a tout de l'arsenal. Mais la détection n'est qu'une suspicion. Pour s'assurer de la nature du débris, il n'y a pas d'autre solution que d'aller y voir, assurent les autorités : “la simple présence d'un obus avec une charge explosive significative justifie l'opération”, a déclaré le sous-préfet de Brest, Jean-Pierre Condemine. L'obus mis au jour est un engin de 5O kg doté d'une charge de 3 kg d'explosifs.
Les Brestois proches du plateau des Capucins n'en ont pas encore terminé.
Une nouvelle opération de déminage est programmée à la mi-août pour neutraliser 83 obus potentiels. Mais cette fois, le périmètre de sécurité sera beaucoup plus restreint.
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