Panthéon : une église devenue temple de la République
L'Élysée orchestre dans le moindre détail la cérémonie d'entrée au Panthéon de Simone Veil et de son mari Antoine. Avant d'être le temple des grands hommes, le Panthéon a été une église dont il reste de nombreux témoignages.
"Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". La devise est présente depuis la Révolution, mais derrière le Panthéon se cache une autre facette du monument, où le drapeau républicain fait face à la croix chrétienne, où les statues de la Révolution française côtoient les peintures religieuses, car le Panthéon était à l'origine une église. C'est Louis XV, gravement malade, qui promet de consacrer une église à Sainte-Geneviève en cas de guérison. La première pierre est posée en 1764 avec l'ambition pour l'architecte Soufflot de rivaliser avec les plus grands édifices religieux d'Europe. 83 mètres de hauteur et un emplacement stratégique car le quartier abritait alors un quartier catholique opposé à la monarchie absolue.
Une fresque et des graffitis
Avant la fin de sa construction, les révolutionnaires décident d'en faire un temple républicain, laïc. Certains signes religieux sont détruits, mais aujourd'hui que reste-t-il de l'église ? Un lieu fermé au public au-dessus de 300 marches abrite une fresque majestueuse, dont les visiteurs ne voient qu'une infime partie. Elle représente Sainte-Geneviève. Elle évoluera avec l'Histoire de France, les chefs d'État veulent tour à tour y figurer, comme Louis XVIII. Plus loin, les murs portent toujours les graffitis de pèlerins hollandais venus prier Sainte-Geneviève.
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