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L'Elysée affirme que le processus d'entrée au Panthéon de l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi "sera mené jusqu'à son terme"

Le processus d'entrée au Panthéon de l'avocate décédée en 2020 "n'est pas mort et continue de vivre", affirme une source proche du chef de l'État.
Article rédigé par franceinfo
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Gisèle Halimi s'exprime, le 14 novembre 2003 à Paris, lors de son audition par la commission Stasi sur la laïcité. Photo d'illustration. (JACK GUEZ / AFP)

Le processus d'entrée de l'avocate féministe Gisèle Halimi au Panthéon "sera mené jusqu'à son terme", indique lundi 6 mars l'Elysée à franceinfo, alors qu'Emmanuel Macron va rendre un hommage national à la militante mercredi 8 mars.

Selon une source proche du chef de l'Etat, ce processus d'entrée au Panthéon de l'avocate décédée en 2020, réclamé par des associations féministes et par des responsables politiques, y compris de la majorité, "n'est pas mort et continue de vivre", sans que l'entourage du chef de l'Etat ne puisse indiquer "quand sera ce terme".

Il n'y a "ni flou ni loup"

À propos de cet hommage national rendu ce mercredi 8 mars, Serge Halimi, le fils cadet de l'avocate, refuse d'y participer en dénonçant notamment, dans une déclaration transmise dimanche à l’Agence France-Presse (AFP), une décision de l'Elysée "alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes. Ma mère aurait défendu leur cause et manifesté à leurs côtés. Le 8 mars, ce sera la meilleure façon d’honorer sa mémoire et ses combats".

L'entourage d'Emmanuel Macron assure qu'il n'y a "ni flou ni loup" et que le choix de cette date avait été pris avant l'annonce d'une journée de mobilisation. "Le 8 mars est une journée particulière qui fait écho à tous ses combats", assure-t-on. "Si on ne lui rend pas hommage le 8 mars, quand le fait-on ?", demande un conseiller du président.

"Ce procès n'engage que ses auteurs"

L'Elysée assure ne pas être surpris de la réaction du fils cadet de Gisèle Halimi, ce dernier ayant déjà fait savoir que la mémoire et la place de sa mère dans l'histoire pouvaient se dispenser d'un hommage d'Emmanuel Macron. Serge Halimi avait ainsi rejoint la position exprimée par Violaine Lucas, la présidente de l'association Choisir la cause des femmes, fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971. "Ce procès n'engage que ses auteurs et je les renvoie à leur conscience", lâche un conseiller du président.

En 2020, le calendrier d'une première cérémonie avait été bousculé par le déplacement du président au Liban, peu après l'explosion dans le port de Beyrouth. Une deuxième date, début 2022, avait été évoquée, mais l'hommage n'avait finalement pas eu lieu.

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