De plus en plus de plaintes pour discrimination à la grossesse
Avoir un enfant, quoi de plus naturel ? Cet heureux évènement est pourtant source de stress pour de nombreuses femmes. Ce qu'elles redoutent ? La réaction de leurs employeurs, voire de leurs collègues. La grossesse est encore souvent source de mise à l'écart, de vexations ou même de sanctions. Certains employeurs, confrontés aux congés maternité, aux soucis de santé parfois liés à la grossesse, et aux nouvelles contraintes qui rendent le salarié moins disponible pour l'entreprise, considèrent que les femmes enceintes font le choix de privilégier leur vie personnelle au détriment de leur carrière, et le leur font payer. Sans compter le simple et archaïque machisme.
Mais petit à petit, les habitudes changent. De plus en plus de jeunes mères se révoltent face à ces discriminations. Car c'est bien de celà qu'il s'agit. Et il existe un recours, la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité).
Selon France Info, qui révèle l'information ce matin, elle enregistre une augmentation spectaculaire des plaintes pour discriminations pour faits de grossesse : d'une vingtaine en 2005, elles passent à une centaine sur 2008, soit cinq fois plus, même si celà représente une infime partie des dossiers traités par la Halde (1,5%).
Et ces plaintes ont un résultat. La semaine dernière, un employeur vendéen a été condamné parce qu'il avait renvoyé une de ses salariées enceinte.
Car les textes de loi, tant français qu'européens sont nombreux pour condamner de telles pratiques. Et la jurisprudence est constante. Quand l'affaire arrive en justice, l'employeur est systématiquement condamné.
Grégoire Lecalot, avec agences
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