Dans cinq ans, 1 000 km de routes solaires pour éclairer les villes
D’ici cinq ans, 1 000 km de routes françaises pourraient être recouvertes de panneaux solaires, dites à "énergie positive", si l’on en croit la promesse de Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, qui s’exprimait ce mercredi lors de ses vœux au Groupement des autorités responsables de transport. Un appel d'offres a été lancé et les premiers tests devraient avoir lieu à partir du printemps.
Des dalles de 7mm d'épaisseur collées sur la chaussée
Le principe est simple : il s’agit de profiter de la surface des routes françaises pour y installer des dispositifs photovoltaïques et ainsi produire de l'énergie grâce au soleil. La technologie a déjà été testée en France il y a quelques mois par la société Colas, avec succès. Des dalles photovoltaïques de 7mm d'épaisseur ont ainsi été collées sur la chaussée.
1 km de route équipée peut alimenter l'éclairage d’une petite ville
Si l’idée parait facile à mettre en œuvre, il s’agit pourtant d’une prouesse technologique, notamment du fait de la fragilité des cellules photovoltaïques et de la nécessité qu’elles puissent résister aux passages réguliers de poids lourds notamment. D’autres paramètres compliquent par ailleurs le modèle, puisqu’il faut également s'assurer que la route ne se transforme pas en patinoire et que la chaussée conserve son adhérence. Le jeu parait en valoir la chandelle : 1 km de route équipée de cellules photovoltaïques peut alimenter à lui seul l'éclairage d’une ville de 5.000 habitants.
Le secteur des transports premier émetteur de gaz à effet de serre
Cet engagement fait partie des quatre initiatives pour les transports propres lancées à l’issue de la COP21. Ce plan vise à faire de la route non seulement un axe de transport mais également une source de production d’énergie propre et renouvelable sans consommation d’espace supplémentaire. Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre en France, avec 27% des émissions totales.
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