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Vidéo Présidentielle : le gouvernement "est prêt à laisser démanteler un pays comme le nôtre en lâchant la Guadeloupe", dénonce Xavier Bertrand

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Article rédigé par franceinfo
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Selon le candidat pour l'investiture LR à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron n'a "pas la conviction profonde que l'outre-mer est la France et que cela renforce la France".

Le gouvernement "est prêt à laisser démanteler un pays comme le nôtre en lâchant la Guadeloupe", dénonce le candidat à la primaire Les Républicains en vue de l'élection présidentielle 2022 Xavier Bertrand lundi 29 novembre sur franceinfo alors que le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu a déclaré que le débat sur l'autonomie de la Guadeloupe était ouvert. Pour lui, Emmanuel Macron est "prêt à tout lâcher" car il "n'a pas la conviction profonde que l'outre-mer c'est la France".

franceinfo : Sébastien Lecornu est arrivé en Guadeloupe dimanche 28 novembre soir et va rencontrer des acteurs locaux ce lundi 29 novembre et tenter de mettre fin à la crise. Est-ce une bonne chose ?

Xavier Bertrand : Enfin ! La dernière fois qu'il y ait allé, c'était il y a déjà trois mois. Comment peut-on imaginer qu'un chef de l'État ne demande pas à son ministre des Outre-Mer d'aller en Outre-Mer, d'aller en Guadeloupe ? C'est comme si les problèmes de l'Outre-Mer se réglaient depuis Paris. Comment le chef de l'État a pu laisser traiter cette affaire-là à distance ? Bien sûr qu'il fallait aller sur place. Là maintenant, c'est dans la précipitation. On n'a rien géré avant et on lâche tout après. On est prêt à laisser démanteler un pays comme le nôtre en lâchant la Guadeloupe. Et aussitôt, vous avez d'autres demandes dans un certain nombre de territoires. Emmanuel Macron avait dit à ses ministres "soyez fiers d'être des amateurs", ils en font la preuve tous les jours. Il est tant que ça cesse.

Que pensez-vous de l'ouverture du débat sur l'autonomie de la Guadeloupe ?

Ça n'a même pas été demandé et aujourd'hui le ministre des Outre-Mer commence à rétropédaler. Tout cela est de l'amateurisme, de la diversion. Le premier sujet, ça fait des jours et des jours que, malgré l'action des forces de l'ordre, il y a des pillages, des saccages, des barrages sur le territoire de la République et ça ne peut être traité à distance, il faut qu'il y ait une autorité politique sur place. La question de l'autonomie n'a pas été au cœur des revendications. La question qui se pose aujourd'hui est : pourquoi cette diversion ? Parce qu'ils sont prêts à tout lâcher. Emmanuel Macron n'a pas la conviction profonde que l'outre-mer est la France et que cela renforce la France.

Mais l'autonomie n'est pas l'indépendance, il n'est pas question de "lâcher" entièrement la Guadeloupe.

En Guadeloupe, ils ont besoin d'un État présent qui investit sur les routes, qui est au côté des élus. Aujourd'hui, en Guadeloupe, il n'y a pas l'eau toute la journée. Ca fait des années que ça dure. Vous ne croyez-pas que c'est ça aujourd'hui la priorité ? Moi, je propose des investissements à la Guadeloupe avec la République des territoires et en plus ça va donner du travail sur place, pour les Guadeloupéens. L'enjeu est économique pour répondre à cette crise économique et sociale. Ils ne veulent pas l'État absent, ils ne veulent pas l'État lointain, ils veulent l'État présent. Un de mes amis guadeloupéens me disait vendredi 27 novembre soir : on ne veut pas l'État providentiel, on veut l'État partenaire, ce qui n'est pas le cas depuis cinq ans.

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