Crash de la Yemenia: marche silencieuse à Marseille
10 000 personnes selon la police, 40 000 selon les organisateurs ont participé à une marche silencieuse ce matin dans le centre-ville de Marseille pour rendre hommage aux 152 victimes du crash de l’Airbus A310 mardi au large des Comores.
Le cortège, long et dense, est parti de la Porte d'Aix au centre-ville au
son d'une prière coranique et derrière une banderole noire, pour rejoindre la mairie par la Canebière et le Vieux-Port. De nombreuses femmes en costume traditionnel ont ensuite entamé des chants.
Ce rassemblement intervient suite à la décision ce matin de la compagnie officielle yémenite, Yemenia, de suspendre tous ses vols vers la capitale comorienne, Moroni. Une suspension appliquée à partir du 3 juillet et jusqu’à nouvel ordre.
"Eu égard aux graves évènements survenus ces derniers jours et aux risques majeurs que certaines personnes font courir au personnel des aéroports, de notre compagnie, et aux passagers, Yemenia a pris la décision de ne plus desservir la ville de Moroni (Grande Comores) pour une durée indéterminée à partir du 3 juillet 2009 et jusqu’à ce que la situation s’apaise", explique la compagnie dans un communiqué.
La communauté comorienne se mobilise depuis l'accident pour que la compagnie Yemenia interdise l’ensemble de ces vols à destination de Moroni, dénonçant des "vols poubelle".
Cette semaine, des membres de la communauté comorienne ont ainsi perturbé l’enregistrement de vols de Yemenia vers Moroni dans les aéroports de Paris et Marseille. Des opérations qui ont déjà obligé la compagnie à interrompre l’ensemble de ses liaisons au départ de Marseille.
Le Président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, a par ailleurs demandé à la communauté comorienne de France de faire preuve de "calme" et de "sérénité", "afin de faciliter la mobilisation de la solidarité nationale et internationale", a t-il ajouté.
Et le Premier ministre François Fillon a nommé une ambassadrice auprès des proches des victimes.
Malgré les manifestations, la compagnie Yemenia affirmait il y a quelques heures qu'elle n'entendait pas "céder au chantage", reconnaissant toutefois être dans une "situation de crise".
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