Corse: attentat à la roquette contre un cantonnement de CRS à Ajaccio
Une roquette anti-char a visé samedi à 2H35 le cantonnement de CRS d'Aspretto à Ajaccio, sans faire de blessés et causant des dégâts "légers", a-t-on appris auprès des services de sécurité intérieure en Corse.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie se rendra à 13H00 sur les lieux de l'attentat, a indiqué la préfecture de Corse. Le préfet Christian Leyrit est actuellement en déplacement professionnel sur le continent.
Selon les services de sécurité intérieure en Corse, la roquette, lancée depuis l'autre côté de la route d'accès au cantonnement de CRS qui abrite un peu plus d'une centaine de personnes, a perforé "de part en part les locaux qui font office de foyer-restaurant et de bar", vides à cette heure-là.
Les prélèvements effectués sur la roquette indiquent qu'il s'agit d'un armement militaire de fabrication américaine ou yougoslave adapté au combat anti-char. La distance de tir est évaluée à 200 mètres, depuis une zone de petit maquis avec une route à proximité où le (ou les) tireur a pu prendre la fuite à moto ou en voiture.
Selon les premières constatations de l'enquête, la roquette a été tirée à partir d'un tube "comme on en voit sur les démonstrations des groupes clandestins indépendantistes" filmées en vidéo, a précisé une source policière proche de l'enquête. Aucune inscription n'a été retrouvée sur place.
Le cantonnement d'Aspretto abrite une compagnie tournante de CRS venue du continent, ainsi qu'un effectif assurant la gestion des locaux, soit un peu plus d'une centaine de personnes.
Le dernier attentat à la roquette contre ce cantonnement remonte au 25 octobre 2003 et n'avait pas non plus fait de victimes. Le mode opératoire était identique, avec l'utilisation du même type de matériel militaire.
En mars 2005, un attentat à la roquette avait également visé une caserne de gendarmes mobiles à Ajaccio, sans faire de victimes. En septembre 2005, la préfecture d'Ajaccio avait été visée par une roquette qui avait explosé sur la façade, à quelques mètres du bureau du préfet. Ces attentats à la roquette avaient ensuite tous été revendiqués par des mouvements indépendantistes clandestins.
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