Confusion dans le conflit des routiers
Les syndicats de routiers ont accueilli avec colère la proposition du secrétaire d'Etat, Dominique Bussereau, de réduire de 100 millions d'euros la taxe carbone des entreprises du secteur et ont quitté la table des négociations salariales peu après la reprise de la réunion.
"On nous prend pour des cons, on va aller au conflit, c'est tout", a déclaré Gérard Martinez (FO). Selon lui, les 100 millions proposés permettraient au patronat d'augmenter les salaires de 1%. Les syndicats réclament des hausses minimales de 4% des salaires, le patronat propose une augmentation de l'ordre de 2%.
Les syndicats doivent se réunir en intersyndicale ce jeudi à 14h pour décider s'ils reviennent ou non à la table de négociations pour une nouvelle séance annoncée pour 16h. Ils appellent toujours à une grève dure à partir de dimanche soir.
"Les 100 millions d'euros, c'est la collectivité qui va les payer. On nous a déposé ça comme un petit paquet au milieu de la table", a déclaré Patrick Vancraeyenest (CGT). "On pensait qu'on valait mieux qu'une annonce et un départ", a-t-il ajouté, faisant référence au secrétaire d'Etat qui a quitté la réunion aussitôt après son annonce.
Dominique Bussereau avait indiqué à la presse avant la réunion qu'il proposerait une réduction de la taxe carbone payée par les entreprises du transport routier "de l'ordre de 100 millions d'euros". Il avait présenté cette mesure comme "un geste de l'Etat pour faciliter le dialogue". Selon la FNTR, première organisation patronale du secteur, la taxe carbone s'élèverait à 400 millions d'euros.
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