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CƓur artificiel : un "court-circuit" explique l'arrĂȘt brutal

Pour la premiĂšre fois depuis la mort du premier porteur d'un cƓur artificiel le 2 mars 2014, le concepteur avance une explication. Le Professeur Alain Carpentier parle d'un "court-circuit". Pour autant, les causes exactes du dĂ©cĂšs ne sont pas connues. Les essais sur la technique rĂ©volutionnaire continuent mais sans nouvelle implantation programmĂ©e.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)

Dans le Journal du Dimanche du 16 mars, l'inventeur du cƓur artificiel
donne le contexte du décÚs du premier patient choisi pour une implantation
inédite. Le chirurgien Alain Carpentier parle d'un problÚme électronique sur le
cƓur autonome implantĂ© le 18 dĂ©cembre 2013. Les
raison du "court-circuit" restent toutefois inexpliquées et c'est pourquoi aucune autre implantation n'est prévue pour le moment.

Un "court-circuit" et beaucoup d'hypothĂšses

Le patient ayant reçu un cƓur artificiel
est décédé le 2 mars 2014, soit 75 jours aprÚs la premiÚre mondiale menée à Paris,
à l'hÎpital européen Georges-Pompidou. Le
Professeur Alain Carpentier, l'inventeur
de la prothĂšse cardiaque quasiment autonome
explique que le cƓur "s'est arrĂȘté brusquement" . Le chirurgien parle d'un "court-circuit" qui a entraĂźnĂ© "un arrĂȘt
cardiaque identique Ă  celui que peut prĂ©senter un cƓur naturel."

Les analyses sont en cours et elles devraient aboutir dans les semaines qui viennent. C'est tout le travail des ingénieurs qui se penchent sur cette technologie destinée à
apporter au malade, au minimum cinq ans d'espérance de vie. Selon le pÚre de la
prothÚse, plusieurs hypothÚses ont été écartées : il n'y a pas eu de "complication" pour le malade et l'emploi des "matériaux" pour la fabrication n'est
pas remis en cause.

Le nom du premier patient est révélé

Le JDD a dévoilé ce dimanche le nom du premier
patient ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un cƓur artificiel dĂ©finitif. Il s'agit d'un retraitĂ©
de 76 ans, Claude Dany, originaire de Normandie, un patient souffrant d'insuffisance cardiaque terminale. Sa fille s'est confiée au Journal du Dimanche  en précisant "n'en
vouloir Ă  personne"
et elle se dit convaincue que son pÚre a, "non pas donné son
corps, mais donné sa vie"
, pour cette premiùre mondiale. Si des cƓurs artificiels
sont implantés depuis une dizaine d'années, il s'agit de solution dans l'attente d'une
greffe, par le biais de machines temporaires. Le cƓur artificiel de la sociĂ©tĂ©
Carmat a lui vocation Ă  ĂȘtre dĂ©finitif
et surtout la prothĂšse est autonome,
seules les batteries sont externes et portées à la ceinture, par le patient.  

Les causes du décÚs ne sont donc pas
complÚtement éclaircies, mais les essais continuent. Dans l'attente du retour sur expérience, aucune nouvelle intervention
chirurgicale n'est à ce jour programmée. En décembre 2013, Carmat avait annoncé avoir
reçu le feu vert des autorités médicales pour réaliser quatre implantations en France. 

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