CĆur artificiel : un "court-circuit" explique l'arrĂȘt brutal
Dans le Journal du Dimanche du 16 mars, l'inventeur du cĆur artificiel
donne le contexte du décÚs du premier patient choisi pour une implantation
inédite. Le chirurgien Alain Carpentier parle d'un problÚme électronique sur le
cĆur autonome implantĂ© le 18 dĂ©cembre 2013. Les
raison du "court-circuit" restent toutefois inexpliquées et c'est pourquoi aucune autre implantation n'est prévue pour le moment.
Un "court-circuit" et beaucoup d'hypothĂšses
Le patient ayant reçu un cĆur artificiel
est décédé le 2 mars 2014, soit 75 jours aprÚs la premiÚre mondiale menée à Paris,
à l'hÎpital européen Georges-Pompidou. Le
Professeur Alain Carpentier, l'inventeur
de la prothĂšse cardiaque quasiment autonome explique que le cĆur "s'est arrĂȘtĂ©Â brusquement" . Le chirurgien parle d'un "court-circuit" qui a entraĂźnĂ© "un arrĂȘt
cardiaque identique Ă celui que peut prĂ©senter un cĆur naturel."
Les analyses sont en cours et elles devraient aboutir dans les semaines qui viennent. C'est tout le travail des ingĂ©nieurs qui se penchent sur cette technologie destinĂ©e Ă
apporter au malade, au minimum cinq ans d'espérance de vie. Selon le pÚre de la
prothÚse, plusieurs hypothÚses ont été écartées : il n'y a pas eu de "complication" pour le malade et l'emploi des "matériaux" pour la fabrication n'est
pas remis en cause.
Le nom du premier patient est révélé
Le JDD a dévoilé ce dimanche le nom du premier
patient ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un cĆur artificiel dĂ©finitif. Il s'agit d'un retraitĂ©
de 76 ans, Claude Dany, originaire de Normandie, un patient souffrant d'insuffisance cardiaque terminale. Sa fille s'est confiée au Journal du Dimanche  en précisant "n'en
vouloir à personne" et elle se dit convaincue que son pÚre a, "non pas donné son
corps, mais donnĂ© sa vie" , pour cette premiĂšre mondiale. Si des cĆurs artificiels
sont implantés depuis une dizaine d'années, il s'agit de solution dans l'attente d'une
greffe, par le biais de machines temporaires. Le cĆur artificiel de la sociĂ©tĂ©
Carmat a lui vocation Ă ĂȘtre dĂ©finitif et surtout la prothĂšse est autonome,
seules les batteries sont externes et portĂ©es Ă la ceinture, par le patient. Â
Les causes du décÚs ne sont donc pas
complÚtement éclaircies, mais les essais continuent. Dans l'attente du retour sur expérience, aucune nouvelle intervention
chirurgicale n'est à ce jour programmée. En décembre 2013, Carmat avait annoncé avoir
reçu le feu vert des autoritĂ©s mĂ©dicales pour rĂ©aliser quatre implantations en France.Â
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