Cinéma : des avantages fiscaux pour inciter les producteurs à venir tourner en France
Ce sont d'abord des raisons économiques qui valent à la France
de voir les productions cinématographiques s'installer sur ses terres. Tout d'abord, les
députés ont décidé d'augmenter le plafond du crédit d'impôts cinéma, en décembre dernier. Début juillet, la Commission européenne a donné son feu vert pour l'instauration de
cette importante aide fiscale, soutenant les tournages en France.
Investissement sur le long terme
Cette année, deux dispositifs de crédits d'impôt ont
été validés par Bruxelles : le crédit d'impôts cinéma
et audiovisuel et le crédit d'impôts cinéma et audiovisuel pour
les oeuvres étrangères. La production de film en France est désormais facilitée par l'élévation des plafonds de dépenses
éligibles... De un à quatre millions pour les films français, 10 pour les
productions étrangères.
Si l'investissement coûte 150 millions d'euros à la France,
chaque euro de crédit rapporterait sept fois plus à notre économie. De son côté, la Fédération des industries du cinéma se réjouit de l'incitation efficace que
constitue cette décision.
Un plafond spécifique a également été introduit pour les
œuvres audiovisuelles de fiction réalisées dans le cadre d'une coproduction internationale,
à condition que 30% minimum de leur financement proviennent de fonds étrangers.
Dernier changement : le crédit d'impôts permet de nouvelles catégories de finances
telles que les transports, la restauration et l'hébergement.
Relance du marché français
Toutes ces mesures seront appliquées rétroactivement pour
l'année 2013. Le but : lutter contre la concurrence de pays voisins. La Belgique
par exemple, incite ses grandes fortunes nationales à investir dans le cinéma
pour réduire ses impôts alors que la Grande-Bretagne attire les grosses
productions avec un crédit d'impôts bien plus avantageux que celui de la France.
En France, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti se réjouit de l'instauration de ces réformes qui "permettront la relocalisation des tournages et la venue de productions étrangères en France ". Elle rappelle que la France "a exprimé (...) la nécessité de préserver un juste équilibre entre les principes du marché intérieur et les spécificités du secteur culturel ".
Des changements qui semblent déjà porter leurs fruits. Ce mois d'août, une
production EuropaCorp, le groupe de Luc Besson, s'est intallée dans les rues de
Paris. Au même moment, le second opus du film Le Petit Nicolas est tourné dans
l'hexagone, alors que le premier avait été tourné en Belgique.
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