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Chômage : les descendants d'immigrés plus touchés que les immigrés

De nombreuses études ont montré que le chômage des immigrés est bien plus élevé que celui de la population globale. Un rapport publié aujourd'hui par le Haut Conseil à l'intégration révèle des chiffres bien plus dérangeants. Les descendants d'immigrés seraient encore plus touchés que leurs parents.
Article rédigé par Nastassia Solovjovas
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Un rapport publié aujourd'hui par le Haut Conseil à l'intégration (HCI)
révèle que les descendants d'immigrés sont davantage exposés au chômage
que les immigrés eux-mêmes. L'étude commandée par l'ancien Premier ministre François Fillon s'intitule
"Intégrer dans une économie de sous emploi". Les données (page 60) montrent
que le taux de chômage chez les descendants atteint environ 16,7 % contre 13,5
% pour les immigrés.

Et les chiffres sont
encore plus inquiétants lorsque l'on s'intéresse aux descendants d'immigrés
issus de pays non européens (appelés pays tiers dans le rapport). Le taux de chômage
s'élève à plus de 24 % contre un peu plus de 19 % pour les immigrés des mêmes
pays. L'écart se creuse pour les personnes sans diplômes (40,5 % contre 23,5 %).

Selon le HCI, les plus touchés sont les moins de 25 ans. Parmi
les raisons évoquées, le manque de mobilité. Alors que l'on emploie davantage
dans le centre des grandes villes, beaucoup habitent en périphérie.  Se posent également des problèmes d'orientation "souvent
subie, mal comprise et ne correspondant que rarement à un véritable choix"

souligne le rapport.

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