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Carrefour condamné pour avoir rogné sur le Smic de 1.200 salariés

Le manque à gagner pour les quelque 1.200 salariés avait été évalué entre 4 et 45 euros par mois, par une étude de l'inspection du travail. Le tribunal de police d'Évry hier a condamné l'enseigne de grande distribution à un total de 3,66 millions d'euros d'amende.
Article rédigé par franceinfo
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Carrefour, coupable de "paiement par un employeur de salaire inférieur au minimum mensuel garanti" ! Selon le tribunal de police d'Évry, la direction de l'enseigne aurait notamment omis de compter le forfait pause de ses salariés, dans onze magasins, à Villabé, Aix-en-Provence, Étampes, Évry, Givors, Montereau-Fault-Yonne, Nice, Champs-sur-Marne, Port-de-Bouc et Nîmes.
_ Et voilà Carrefour quitte pour verser 2.000 euros d'amende à chaque salarié lésé, et des amendes de 10.000 à 15.000 euros encore aux fédérations syndicales qui avaient porté plainte.

Ce n'est pas la première fois que l'enseigne est ainsi épinglée pour non-respect du Smic. Plusieurs recours avaient atterri devant des tribunaux de police ou conseils des prud'hommes. Et des décisions avaient été rendues, tantôt en faveur des salariés, tantôt en faveur de Carrefour. En février dernier néanmoins, la chambre criminelle de la Cour de cassation avait donné raison à la CGT et la CFDT, cassant un arrêt de la cour d'appel de Lyon qui avait débouté les syndicats.

L'enseigne en tout cas se défend : la direction affirme que "l'ensemble de ses salariés perçoit une rémunération annuelle supérieure au Smic ", en ajoutant l'intéressement, la participation aux résultats, la mutuelle et une remise sur le caddie de chaque salarié de 7%. Et de citer l'exemple d'une caissière gagnant "une rémunération supérieure de 22% au Smic".

Pourtant, la générosité affichée de Carrefour a manifestement ses limites. Pas plus tard que samedi dernier, environ 350 de ses magasins carrefour Market étaient touchés par un mouvement de grève... pour de meilleurs conditions salariales. Un mouvement qui dure, de samedi en samedi, depuis le 14 mai, à l'appel de la CGT, FO et la CFDT.

Cécile Quéguiner, avec agences

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