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Camp de La Chapelle évacué : tous les migrants devraient être pris en charge

Menée mardi matin à l'aube, l'opération de démantèlement du campement de migrants installé sur le boulevard de La Chapelle à Paris était préparée depuis plusieurs jours. Face à l'urgence humaine et sanitaire, la coordination des pouvoirs publics, des associations et de la ville de Paris a permis d'organiser la prise en charge des 380 personnes évacuées.
Article rédigé par Arnaud Racapé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  ("Des solutions d'accueil et d'hébergement adaptées pour chacun" seront trouvées affirme la préfecture de police © MAXPPP)

Derrière l'opération de démantèlement du camp de fortune ce mardi boulevard de La Chapelle à Paris, il y a une collaboration en amont des pouvoirs publics et des associations humanitaires. Ils promettent de prendre en charge la totalité des 380 migrants recensés sur le site, de leur trouver un logement et de les guider dans leurs démarches administratives en France.

"Une solution d'accueil et d'hébergement adaptés à la situation de chacun"

Dans un communiqué, la préfecture de police se félicite du travail collectif à l'origine de cette opération d'évacuation, réalisée dans le calme ce mardi. Face à l'urgence humaine et sanitaire, "la mobilisation des services de l'Etat, de la ville de Paris, de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et des associations a permis un diagnostic social et individualisé (...) avec une attention particulière pour celles présentant une situation de fragilité".

Le recensement, effectué ces dernières semaines au sein du camp, a permis d'anticiper les besoins : "Une solution d'accueil et d'hébergement adaptés à la situation de chacun a été mobilisée en conséquence", précise le préfet de police dans son communiqué. "Par ailleurs, un certain nombre de personnes déjà titulaires d'un titre de réfugié ont fait l'objet d'un hébergement spécifique".

Paris mobilisée

Outre l'Etat, qui prendra en charge l'essentiel des personnes évacuées, la ville de Paris, dont les élus se félicitent que cette opération permette à ces migrants de retrouver de la dignité, participera également au relogement : Anne Hidalgo la maire de la ville évoque sur son compte Twitter une cinquantaine de places mises à disposition.

Son adjointe à la famille, à l'enfance et à la solidarité, Dominique Versini, précise que l'ensemble des familles ont d'abord été prises en charge par les services du Samu de Paris, et que les associations ont elles aussi mis la main à la pâte, avec notamment Emmaüs et France terre d'asile. La Paomie, Pemanence d'accueil et d'orientation des mineurs, s'est engagée à prendre en charge les jeunes migrants.

Au-delà de la dimension purement "humaine", les migrants seront également guidés dans leurs démarches administratives, notamment en ce qui concerne les 180 demandeurs d'asile recensés sur le site.

Pour les autres, ceux qui se trouvent en transit sur le sol français, une solution provisoire d'hébergement a été trouvée. Mais ils pourraient très vite réintégrer un autre campement dans la capitale.

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