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Bras de fer entre gens du voyage et autorités à Bordeaux

Aucune solution n'a encore été trouvée. La situation reste tendue à Bordeaux, où la circulation a été bloquée hier pendant plus de 4 heures par une cinquantaine de caravanes de gens du voyage. Ils s'étaient installés autour d'un rond-point pour réclamer un terrain d'accueil.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 14h15

C'est la première action d'envergure depuis que le gouvernement a annoncé des mesures contre les Roms et les gens du voyage. Hier, à Bordeaux, 140 familles ont décidé de protester contre l'emplacement choisi par la mairie. Evacués dimanche matin d'un camp situé à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, ces gens du voyage voulaient s'installer sur le terrain du parc des sports, près de la
zone commerciale de Bordeaux-Lac. Refus de la mairie, qui propose le parking du parc des expositions situé à proximité.

Un parking sans eau et sans électricité, selon les gens du voyage qui décident de faire part de leur colère en bloquant l'accès au pont d'Aquitaine, créant plusieurs kilomètres de bouchons. La médiation n'a eu aucun succès, et la situation a donné lieu à quelques échauffourées.
_ Les 140 familles ont passé la nuit sur les axes menant au parking qui leur avait été réservé par les autorités, en face du terrain où ils comptaient stationner.

Reçus ce matin par le maire Alain Juppé, les représentants des gens du voyage ont refusé les deux solutions alternatives que leur proposait la mairie : s'installer sur un parking - qu'ils ont refusé jusqu'à présent - équipé en eau et électricité à leurs frais, ou sur une prairie de 2 ha viabilisée (eau et électricité à venir) qui peut accueillir 200 caravanes à proximité de la zone de Bordeaux-Lac.

La médiation continue, affirme Alain Juppé.

Le président de l'Association de la vie du voyage James Dubois assure qu'il compte déposer aujourd'hui un référé liberté devant le tribunal administratif. "On va aller porter plainte contre la mairie de Bordeaux qui n'a pas d'aire de grand passage".
_ "Ca fait 15 jours qu'on appelle la ville de Bordeaux pour avoir un
emplacement, on arrive ici et ils nous refusent un emplacement décent", dénonce
Jean Avrillas, porte-parole du groupe des gens du voyage.

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