Bollène : les deux femmes se sont finalement dit "oui"
Elles se sont finalement dit "oui". Amandine et Angélique, que la maire extrême-droite de Bollène, Marie-Claude Bompard, refusait de marier, on scellé leur union mardi devant l'une de ses adjointes. "Pour l'instant c'est le bonheur. Après notre combat, n'est pas encore fini, mais là pour aujourd'hui...Ouf ça y est, on a ce qu'on voulait ", a déclaré Amandine, l'une des deux mariées, à la sortie de la mairie.
"Il n'y aura pas de pardon. Ce que cette femme elle a fait il n'y aura pas de pardon, ça c'est une chose qui est certaine ", a-t-elle ajouté face à la presse venue en nombre. Mariage médiatisé en effet, depuis que les deux femmes ont porté plainte contre la maire, pour "discrimination dans l'application de la loi en raison de l'orientation sexuelle" et "entrave à l'exécution de la loi par personne dépositaire de l'autorité publique". Une enquête préliminaire avait ensuite été ouverte par le parquet de Carpentras à l'encontre de Marie-Claude Bompard.
Les adjoints réclament "la liberté de conscience pour les officiers d'état-civil"
Mardi, dans un communiqué, les adjoints à la mairie précisent que cette union a été célébrée face aux "pressions administratives, politiques, médiatiques " et "judiciaires ". "C 'est donc pour éviter toute éventuelle condamnation pénale à Marie-Claude Bompard que notre collègue Jacqueline Morel a décidé, de sa propre initiative, de procéder à la cérémonie " de mariage, précise les adjoints. Mais "cet acte ne constitue nullement une approbation de notre part de la loi Taubira ", écrivent-ils en réclamant "la liberté de conscience pour les officiers d'état-civil ".
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