Bernard Thibault: "le gouvernement veut le conflit pour l'exemple"
Bernard Thibault accuse le gouvernement de "créer la division syndicale", de vouloir "le conflit pour l'exemple" et d'orchestrer "une dramatisation" dans les colonnes du JDD. "Le ministre du Travail a été mandaté pour m'adresser une brutale fin de non-recevoir. Puisqu'il n'y a pas de réunion tripartite, c'est le blocage". Un comportement "stupide et inquiétant pour la suite", selon Bernard Thibault, qui prévient que la grève "sera sans doute très suivie" dès mardi soir par les cheminots.
Xavier Bertrand avait refusé d'organiser cette réunion entre Etat, syndicats et entreprises demandée vendredi par le Secrétaire général de la CGT, renvoyant le syndicat vers les négociations d'entreprises, à quelques jours du début de la grève des cheminots.
A la SNCF, 7 syndicats sur 8 appellent à une grève reconductible à partir de mardi 20h. La Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC), seul syndicat de cheminots à ne pas avoir appelé à faire grève, a conclu hier soir avec la direction de la SNCF un accord portant sur des augmentations de salaire de l'ordre de 5% pour les conducteurs âgés de plus de 50 ans. De son côté, le président de la CFE-CGC a déclaré que son organisation pourrait renoncer à la grève si la direction de la SNCF proposait des "mesures concrètes" en matière salariale.
A l'approche d'une semaine difficile, Nicolas Sarkozy s'est déclaré vendredi soir déterminé à mener à bien ses réformes, invitant "chacun à garder son sang-froid" face à d'éventuelles "violences" ou "manipulations", tout en martelant que "la porte du dialogue restera toujours ouverte quoi qu'il arrive".
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