Bachelot reçoit les médecins, sur fond de mécontentement grandissant
Ça n'est pour l'instant qu'une réunion de concertation. Aujourd'hui se retrouvent, au ministère de la Santé, les présidents de quatre syndicats de médecins hospitaliers, pour trouver un terrain d'entente sur le paiement de ces 23 millions d'heures supplémentaires impayées, et ces 3,5 millions de jours de congés cumulés sur des Comptes épargne temps.
Mais la concertation a intérêt à déboucher rapidement sur un accord. Car le ton monte.
_ D'abord, parce que tous les syndicats n'ont pas été invités. Il manque les plus virulents, ceux qui justement sont en grève, les syndicats d'urgentistes et d'anesthésistes. Pour le très remuant Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes, “il y a un mépris profond, je dis bien profond, de nos revendications qui sont légitimes. Nous n’avons pas volé l’argent, ce n’est pas un conflit pour demander plus, mais simplement pour qu’on paye ce qu’on nous doit”.
Ensuite, parce que même les syndicats invités ne semblent pas très bien disposés. L'INPH et la CPH, qui représentent 80% de l’ensemble des praticiens hospitaliers, préviennent : “si le gouvernement n’apporte aucune réponse concrète dans les prochains jours, cette grève est appelée à se durcir et à s’élargir. Non seulement une généralisation (à l’ensemble des praticiens hospitaliers, ndlr), mais également d’autres moyens d’action seront alors à l’ordre du jour.”
Une réunion est prévue le 14 janvier, entre syndicats du personnel hospitalier, pour élargir le mouvement. Une journée “hôpital mort” est même déjà envisagée le 24 janvier, jour de grève nationale dans la fonction publique.
Guillaume Gaven
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