Cet article date de plus de douze ans.

Ayrault lance à Matignon l'acte I du dialogue social

Pour préparer la grande conférence sociale de la mi-juillet à l'Elysée, le Premier ministre reçoit tour à tour syndicats et organisations patronales. Le défilé se poursuit jusqu'à mercredi matin. Chacun vient réaffirmer ses priorités et prêcher pour sa paroisse.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Quatre ministres entourent le chef
du gouvernement : Michel Sapin (Travail), Marisol Touraine (Affaires
sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Marylise Lebranchu
(Fonction publique). Cinq paires d'oreilles pour écouter (et réentendre) les
doléances des partenaires sociaux, dans la perspective de la grande conférence
sociale de la mi-juillet à l'Elysée. Pour leurs visiteurs d'une heure, il s'agit
d'une première prise de contact avec la nouvelle équipe gouvernementale en
charge des épineux dossiers de l'emploi, du pouvoir d'achat, des retraites,
avant la réunion préparatoire et collégiale du 5 juin, à Matignon.

Le ballet a commencé à 9 heures ce
matin dans la cour de Matignon, avec le leader de la CFDT. D'emblée, François
Chérèque a martelé que l'emploi devait être la "priorité du dialogue social". Face au danger des plans sociaux, François
Chérèque a proposé la re-création d'une "mission ministérielle"
qui réunirait "les ministères, les partenaires sociaux et les
collectivités"
lorsqu'il y a des difficultés dans une entreprise.

Coup de pouce au Smic, retraite à 60 ans

Au nom des PME, Jean-François Roubaud est venu réclamer la mise à contribution
d'Oseo pour garantir les prêts de trésorerie des entreprises confrontées à des
difficultés passagères.

Autre sujet de préoccupation des petits patrons, une éventuelle hausse du Smic.
"Toujours dangereuse" pour l'emploi, elle doit être "a
minima",
a prévenu le numéro 1 de la CGPME qui préconise d'autres
pistes comme des baisses de charges.

S'agissant des retraites, et du retour à la retraite à 60 ans pour
certaines catégories de salariés, Force Ouvrière a de nouveau réclamé l'intégration
des périodes de chômage dans le calcul des trimestres. Jean-Claude Mailly "ne
comprendrait pas"
qu'il en soit autrement.

Sur ces questions et bien d'autres, aucune réponse n'est apportée
aujourd'hui aux partenaires sociaux. Jean-Marc Ayrault et ses "quatre
mousquetaires" continuent leurs consultations cet après-midi
(CGT, CFTC et
Medef) et demain matin. Des pistes et un calendrier seront présentés à l'ensemble
des partenaires sociaux le 5 juin à Matignon, avant la grande conférence de la
mi-juillet à l'Elysée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.