Avant la Manif pour tous, Valls ferme la porte à la GPA, et suscite des réactions diverses
Et l'on reparle de la GPA, la gestation pour autrui - les mères porteuses... Ses partisans ont sans doute été douchés à froid par les propos de Manuel Valls qui, dans un entretien au journal La Croix, dit haut et fort : "Il faut affirmer des positions claires: la GPA est et sera interdite en France. C'est le choix très ferme du président de la République et de son gouvernement." Et un peu plus loin : "La France entend promouvoir une initiative internationale qui pourrait aboutir, par exemple, à ce que les pays qui autorisent la GPA n'accordent pas le bénéfice de ce mode de procréation aux ressortissants des pays qui l'interdisent" .
Et ce midi, à la sortie de Matignon, Manuel Valls a enfoncé le clou. Disant "assumer " avoir changé d'avis sur les mères porteuses. "J'assume évidemment ces évolutions, c'est aussi l'honneur du débat public que de faire évoluer des positions. Je crois qu'on ne peut pas aller vers ce type de procréation qui remettrait en cause nos valeurs et nos principes" .
Ces propos résonnent un peu différemment, quand on connaît les mots d'ordre de la Manif pour tous, prévue dimanche : deux banderoles doivent ouvrir le cortège - "l'humain n'est pas une marchandise" et "pour l'abolition universelle de la GPA". Albéric Dumont, cofondateur du collectif qui appelle à manifester, s'explique ainsi : "il y a un double discours hypocrite du gouvernement : il est opposé à la GPA en France, mais dans le même temps il permet la régularisation des enfants nés de GPA à l'étranger" .
Ce n'est pas exactement cela, au passage : c'est la Cour européenne des droits de l'Homme qui a condamné la France, cet été, à reconnaître la filiation d'enfants nés de GPA à l'étranger.
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