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Astérix : la méga production gauloise déboule sur les écrans

Malheur aux autres films qui sortent aujourd’hui. Il leur sera bien difficile de se faire une place au box-office car le rouleau compresseur Astérix investit 1.074 grands écrans, un record en France. Gros plan sur le film de tous les superlatifs…
Article rédigé par franceinfo
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C’est déjà le film le plus cher du cinéma français : plus de 78 millions d’euros. Le plus grosse sortie en France en nombre de salles : 1.074 copies. Reste à battre le record de spectateurs, détenu en France par Titanic (LIRE NOTRE ENCADRE). Car, pour le record de la critique, qui tient en un mot -décevant-, c’est déjà perdu (ECOUTER LA CHRONIQUE DE FLORENCE LEROY).

Thomas Langmann et Frédéric Forestier n’ont pas lésiné sur les moyens. Moyens techniques tout d’abord : vaste travelling avant filmé en hélicoptère, image truffée d’effets numériques et d’effets spéciaux (plus de 1.000 plans truqués). Les décors ont été particulièrement soignés avec la reconstitution -trois mois de travail- d’un stade olympique à Alicante (Espagne), où le tournage s’est déroulé à 95%. Les très nombreux figurants, les costumes, les perruques (plus de 300) et les armes viennent renforcer l’aspect spectaculaire du film.

Moyens humains ensuite avec une distribution pléthorique de stars : Alain Delon, Clovis Cornillac, Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Stéphane Rousseau, Franck Dubosc, José Garcia, Michaël Schumacher, Elie Semoun, Sim, Adriana Karembeu, Amélie Mauresmo, Tony Parker, Zinedine Zidane… Résultat, la somme des cachets des comédiens dépasse les dix millions d’euros, contribuant à alourdir un budget déjà gonflé par les droits d’auteur (7 millions d’euros), les décors et les costumes (8 millions) et les moyens techniques (32 millions).

Cette note particulièrement salée condamne le film au succès commercial. D’où une certaine fébrilité chez les producteurs, Pathé et La Petite Reine, qui bouclent ces jours-ci trois semaines-marathon de promotion dans toute l’Europe. L’accueil plus que mitigé lors des premières projections à la presse est compensé depuis une quinzaine de jours par un plan marketing sans précédent.

Et à la clé, l’espoir de faire au moins aussi bien que les premiers opus : Astérix et Obélix contre César (1999, 24 millions de spectateurs dans le monde dont 9 millions en France) et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002, 24 millions de spectateurs dont 14 millions en France). Astérix aux jeux Olympiques a déjà été vendu dans une soixantaine d’autres pays à l’exception des Etats-Unis, toujours rétifs aux aventures du Gaulois moustachu.

Astérix est même en vadrouille cette semaine au cœur de Bollywood. Une délégation d’artistes emmenée par le producteur Jérôme Seydoux ouvre le premier Rendez-vous avec le cinéma français organisé en Inde par Unifrance, l’organisme chargé de promouvoir les films de l’hexagone dans le monde.

En une quinzaine de jours, la superproduction investit quelque 5.000 écrans en Europe, notamment en Russie et au Moyen-Orient. De quoi faire un carton qui devrait permettre à la part de marché des films français de remonter en flèche en 2008. L’année dernière avait été plutôt morose.

Gilles Halais avec agences

-- Montages photos réalisés à partir de clichés extraits du film - © TFM DISTRIBUTION

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